La condamnation d’Apple dans l’affaire dite des iBooks a laissé des traces; deux procureurs généraux, l’un de New-York l’autre du Connecticut, se penchent activement sur le dossier des accords passés entre Apple et les labels pour la mise en place du service Apple Music, histoire de vérifier qu’il n’y a pas eu de collusion d’intérêts anti-concurrentielle entre Apple et les majors afin de limiter artificiellement l’attrait des solutions concurrentes freemium (c’est dire financées avant tout par la publicité alors qu’Apple ne propose qu’un abonnement payant au delà d’une période d’essai de 3 mois).

Tim Cook Jimmy Iovine Apple Music

Pour autant, ces investigations n’ont pas été lancées sur des soupçons particuliers ou des éléments de preuves si l’on en croit les déclarations d’Eric T. Schneiderman (Procureur général de New-York) et de George Jepsen (Procureur général du   Connecticut), qui expliquent tous deux qu’il s’agit d’agir pro-activement afin d’éviter justement que des dérapages aient lieu avant le lancement officiel du service.

Universal Music a été le premier label a fournir sa réponse aux procureurs, précisant bien sûr qu’il n’avait pas de contrat particulier avec Apple spécifiant quoique ce soit vis à vis des offres concurrentes (en d’autres termes, Universal reste libre d’agir à sa guise avec Spotify ou Deezer). Le Procureur du Connecticut a déjà répondu positivement à cette information complémentaire; on attend encore l’avis de celui de New-York.