S’il y a bien quelque chose qui marche impeccablement dans Apple Music, c’est la Curation, ce système qui propose des morceaux à l’auditeur en fonction à la fois de ses préférences musicales mais aussi des propositions de morceaux établies par des individus et qui ont pour objectif de nous pousser vers des chemins de traverse. . Et vraiment, force est de constater que cela marche bien (c’est d’ailleurs l’un des rares éléments d’Apple Music qui a fait la quasi unanimité parmi les critiques), le bonus étant de découvrir des morceaux qui vont au delà de nos préférences et ouvrent un peu notre esprit à « autre chose » (l’écueil est bien de ne pas chercher au delà de ses goûts musicaux de départ alors que l’on ne connait – forcément – pas tout).

Eric Schmidt Google

Ces Curations à la « mano », souvent intéressantes malgré quelques bizarreries, ne sont vraiment pas du goût d’un certain Eric Schmidt, ancien CEO de Google. Car pour l’ex-patron du géant de la Recherche, le choix d’Apple est « élitiste » et anti-démocratique, rien de moins. Eric Schmidt considère que les algorithmes suffisent à coller au mieux aux préférences de l’auditeur « au travers de nos propres goûts collectifs, et pas via les préférences individuelles d’une poignée d’élus« . Rappelons tout de même à Eric Schmidt que les goûts de tous ne sont justement pas ceux d’un seul individu (le même principe appliqué à des programmes télés et on se retrouverait avec de la télé-réalité en Prime-Time). Bref, le big-datas d’un côté contre la Curation humaine de l’autre, le renforcement des préférences contre la découverte de vraies nouveautés : autant dire que E.Schmidt défend surtout ici le business-model de Google.