[Test] Les Minions Paradise (sic) : mignons, mais pas trop (+ trailer)

Il faut battre le fer tant qu’il est chaud…et multiplier les Minions dans la foulée d’une sortie cinéma à succès et d’un capital sympathie pas encore trop entamé par un sentiment de trop plein (auquel pourrait bien participer le jeu cependant). EA reste un formidable rouleau compresseur marketing, et Les Minions Paradise (Lien App Store – Gratuit – iPhone/iPad), traduction inepte du titre américain, est un exemple quasi parfait de la stratégie menée par le géant du jeu vidéo sur le secteur mobile. Au delà de l’exploitation bien opportuniste d’une licence populaire, au delà du freemium qui est presque une litote dès que l’on parle d’un jeu EA, reste t-il encore de la place pour un vrai jeu, agréable de surcroît ?

L’un des minis-jeux : un toboggan a eau où l’interaction du joueur se limite à appuyer sur l’écran au moment où le Minion saute dans l’eau : on a vu plus interactif.

Minions, un jeu « mimi »…

Nos petits amis les Minions prennent quelques vacances bien méritées sur un île ensoleillée. Et comme il manque vraiment de tout sur ce bout de cailloux perdu au milieu de l’océan, Phil et sa bande de joyeux lurons doivent utiliser toutes les ressources disponibles pour construire l’équivalent d’un véritable centre de loisirs, avec son terrain de volley, ses boutiques, ses attractions, etc… La construction de cet endroit de rêve est l’objectif même du jeu de EA : certains bâtiments permettent de générer des ressources  ou des objets nécessaires pour remplir un tableau de missions qui permet lui-même de récupérer de la monnaie virtuelle (monnaie avec laquelle on peut alors acheter d’autres bâtiments spécialisés). Par exemple, produire 3 piranhas et une toile d’araignée (ne cherchez pas la logique) permet de récupérer 250 coins. Graphiquement, le jeu est assez réussi, avec des animations de type « dessin animé » rigolotes…mais aussi un peu répétitives. L’esprit du dessin animé est malgré tout bien présent, et il est même possible de débloquer les « méchants » emblématiques de la licence (ils ont une île pour eux tous seuls).

Deux types de récoltes : les boules à facettes indiquent les activités terminées, les icônes montrent les ressources que l’on peut récupérer; heureusement que le jeu peut tourner en tâche de fond : c’est long.

Mini-jeux et maxi in-apps

Le paradis des Minions est rempli de boutiques, d’activités (non-interactives), et aussi de mini-games, qu’il faudra aller « débloquer » en « déboisant » le terrain des îles voisines : un toboggan d’eau géant, un circuit nautique avec des ailerons de requins en guise de bonus, une chasse aux papillons, etc…Le soucis, c’est que le coût de « déblocage » de ces attractions est assez lourd et se base principalement sur le hasard puisque les objets nécessaires (serpe, tondeuse, et canne à pêche) ne peuvent pas être récupérés autrement que lors de la récolte de certaines ressources (glaces, bambous, etc…) ou en passant par le marché de vente et revente (mais l’on ne choisit pas ce qui s’y trouve). Il reste bien sûr un moyen sûr de parvenir à ses fins : acheter des pièces d’or, par le biais de packs in-apps assez chers (4,99 euros le pack de base pour seulement 110 pièces d’or).

Le tableau de « mission » permet de récupérer des « coins » pour acheter de nouvelles zones d’activité/boutiques

Les pièces d’or sont chères, très chères…et il en faut beaucoup pour débloquer une nouvelle zone par exemple

Conclusion : Minions, mais pas trop au final

Il n’y a pas de miracle : Les Minions Paradise vous ogligera à attendre, beaucoup, voire même énormément si vous voulez vraiment éviter le passage à la caisse, ce qui n’est pas une sinécure étant donné qu’il n’y a pas grand chose à faire dans l’intervalle. Alors certes, on s’amuse – un peu – de voir débarquer de nouveaux Minions sur votre île paradisiaque, mais au final, l’impression qui domine est celle d’un titre aux  interactions limitées et qui demande pourtant beaucoup de temps disponible au joueur.  A moins d’être un fan absolu des petits êtres à la peau de banane, ce ratio gameplay/attente limite grandement l’intérêt d’un titre somme toute loin d’être un paradis pour le joueur.

Note iPhoneAddict : 5,5/10