Le mois dernier, un projet de loi a été dévoilé au Royaume-Uni. Ce projet pourrait obliger Apple (et d’autres entreprises) à revoir leur façon de crypter les données pour que ces dernières puissent être accessibles en cas de besoin. C’est une réaction directe aux attentats de Paris et aux autres dans le monde ces derniers mois. Apple chiffre les données de ses utilisateurs depuis iOS 8, la firme n’est pas capable de connaitre ses messages, appels et d’autres informations, tout est chiffré et Apple n’a pas la clé pour les déchiffrer.

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Apple réagit aujourd’hui et estime que ce projet de loi affaiblirait la sécurité de plusieurs millions d’utilisateurs. Le fabricant remet sur la table des propos déjà exprimés précédemment : créer une porte dérobée pour permettre à des agences gouvernementales d’accéder aux données des utilisateurs n’est pas envisageable. De plus, si la loi passe, la façon dont fonctionne des services comme iMessage pourrait ne plus être d’actualité et cela demanderait de tout réimaginer.

Pour en ajouter une couche, Apple pense que cette loi forcerait des entreprises non britanniques à violer les lois de leurs propres pays. Et de préciser « Ce serait aussi le catalyseur pour d’autres pays pour adopter des lois similaires, paralysant les multinationales sous le poids de ce qui pourrait être des dizaines ou des centaines de lois propres à chaque pays contradictoires ».

Apple n’est pas la seule entreprise à être contre ce projet de loi, qui se veut soutenu par le Premier ministre britannique David Cameron. Microsoft, Google, Facebook, Yahoo et d’autres pensent que cette loi n’est pas bonne en l’état.