Il fallait bien que cela arrive; après 13 ans de croissance ininterrompue, le prodige de la Silicon Valley vient de voir son chiffre d’affaires reculer très lourdement d’une année sur l’autre. Apple n’est plus la société qui se rit à la fois de la crise économique et d’une classe moyenne en voie de paupérisation tout en alignant des chiffres de vente miraculeux, et il faut espérer que Cupertino tire d’autres enseignements de ce passage à vide que ceux consistant à montrer du doigt les indicateurs macro-économiques (taux de change, marché au ralenti en Chine, etc…).

Centre Recherche Developpement Apple Japon

Le nouveau centre de Recherche qu’Apple a prévu de construire au Japon

Toutefois, il n’y avait pas que des mauvaises nouvelles lors de cette publication de résultats; outre les très bon scores de la division Services et de la catégorie produits « Autres » (qui contient entre autres l’Apple Watch), Apple a aussi fourni à la SEC un rapport d’activité qui indique que ses dépenses pour la recherche et le développement de nouveaux produits ou services ont littéralement explosé lors de ce second trimestre fiscal.  Ainsi, Apple aura mis sur la table 2,51 milliards de dollars en R&D pour un seul trimestre d’activité, ce qui correspond à un bond de 31% de dépenses par rapport à 2015. Reporté au chiffre d’affaires, les dépenses R&D d’Apple se sont ainsi montées à 5% de son revenu global, un pourcentage inédit puisque le californien tourne généralement entre 2 et 3%.

campus sunnyvale

Les bureaux/entrepôts de Sunnyvale serviraient à la préparation de l’Apple Car

Sur les 6 derniers mois (soit déjà la moitié de l’année fiscale 2016) Apple a donc englouti 4,9 milliards de dollars pour le développement de nouveaux produits, et l’on peut supposer qu’une grande partie de ces montants faramineux servira à financer les recherches sur le projet Titan (Apple Car). Espérons qu’il reste un peu de sous pour les prochaines versions d’iPhone ou l’amélioration de services à l’origine novateurs (comme Siri) mais qui ont aujourd’hui tendance à faire du surplace.