Les saillies de Donald Trump en faveur des armes à feu, ses critiques violentes contre les immigrés, les musulmans et les femmes n’ont vraiment pas plu aux dirigeants d’Apple; pour la première fois de son histoire, Cupertino ne sera donc pas « neutre » dans le débat politique américain, une position qui tranche avec celles de Google, Facebook ou Microsoft, qui ont tout trois confirmé qu’ils apporteraient une aide technique ou financière au populiste américain.

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Lors des 4 dernières élections américaines, Apple s’était déjà refusé à apporter un soutien financier au parti Démocrate ou Républicain, ce qui n’empêchait pas les dirigeants de l’époque de soutenir des causes et des projets ouvertement démocrates (Steve Jobs était lui-même démocrate). En revanche, la pomme n’avait pas hésité à apporter une aide « technique » sous la forme de Mac, iPhone ou iPad (ainsi que des logiciels) généreusement offerts aux différents partis en course pour l’investiture finale.  Cette neutralité subit donc un coup d’arrêt cette année puisqu’Apple a officiellement confirmé à l’équipe de campagne de Trump qu’elle ne lui fournirait aucun soutien d’ordre technique ou financier. Cet « embargo » se limite au représentant Républicain: Apple livrera bien des centaines de milliers de dollars de matériel pour la campagne de Hillary Clinton.

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Donald Trump ne fait pas rire Tim Cook; mais alors, pas du tout…

Rappelons qu’outre des propos peu orthodoxes sur les femmes, les migrants mexicains et les musulmans, Trump s’était aussi illustré en menaçant de boycotter les produits Apple (alors qu’il possède un iPhone), et avait choisi le « camp » du FBI durant la joute juridique qui opposa l’agence américaine au géant californien concernant le chiffrement de l’iPhone.

Si la ligne rouge semble donc avoir été franchie pour Apple, il n’en va donc pas de même pour ses principaux concurrents : Microsoft précise qu’il ne financera pas la campagne de Trump…mais lui fournira bien une assistance technique; idem concernant Google; quant à Facebook, pas de scrupules : le premier réseau social apportera une aide logistique et financière au parti de l’impétueux Trump. IBM et HP, deux autres poids lourds technologiques, continueront eux aussi à soutenir le candidat républicain.