Pendant longtemps, à partir de 2010 exactement, les ventes cumulées des smartphones Samsung et Apple ont représenté environ 50% des ventes globales du secteur mobile, au point que les analystes ont alors parlé d’un véritable « duopole », les autres fabricants se partageant les miettes des 50% restant.

Mais depuis 2 ou 3 ans, cette situation qui semblait figée pour l’éternité a commencé à se modifier sous l’impulsion de fabricants chinois de plus en plus actifs sur le secteur mobile, en grande partie grâce au très bon rapport qualité-prix de mobiles peu chers et qui proposent pourtant des composants haut de gamme. Même si l’optimisation ou les performances réelles de ces smartphones restent sujets à discussion, l’impact de ces fabricants sur le marché mobile peut-être comparé à celui d’un ouragan balayant tout sur son passage. Au fur et à mesure que Huawei, Xiaomi, Oppo ou Wiko grimpaient les marches quatre à quatre, Apple et Samsung ont vu progressivement leurs ventes s’effriter tandis que d’autres fabricants importants rentraient dans le rang et ne représentaient plus qu’une infime part de marché (LG, HTC, Sony luttent aujourd’hui pour atteindre les 5% de parts de marché).

En 2016, Huawei est ainsi devenu le troisième fabricant à passer la barre des 100 millions de smartphones vendus sur l’année, derrière Samsung et Apple; durant la même période, Oppo a vu ses ventes exploser, une réussite largement due à la maitrise de l’appareil de production, enfin taillé pour la production de masse. Les chiffres ne mentent pas : à la fin de l’année 2016, les trois plus gros fabricants chinois représentent les ventes cumulées réalisées par Samsung et Apple ! Ce qui signifie aussi que cette fois, ce sont pas moins de 5 fabricants, et non plus seulement 2, qui représentent la moitié du marché mobile. Le duopole Samsung-Apple n’existe plus.