Beaucoup de passionnés de produits de la Pomme connaissent les 2 visages de la firme : un premier sous le règne de Steve Jobs et un autre autre sans lui. Si les échecs commerciaux sous la direction de Steve Jobs ont eu un impact retentissant -souvent jugés trop chers, trop avant gardistes, ou trop extravagants-, les succès insufflés par le visionnaire Jobs ont été tout aussi éclatants.

Dans les années 90, lorsque iPapy est remercié pour ses bons et loyaux services et mis à la porte par le comité d’administration d’Apple Computer Inc., la firme de Cupertino se repose sur ses lauriers en proposant des produits aux succès discutables. Si les échecs sont alors jugés  « normaux », les victoires sont considérées comme moyennes. A l’époque, Apple essaye simplement de concurrencer le marché des PC sans en avoir véritablement les moyens, ou tente de se diversifier de manière assez surprenante, en proposant par exemple la console de jeux Pippin, un des nombreux projets qui a bien failli entacher définitivement la success story de la Pomme.

De fait, si les réussites commerciales de la firme de Cupertino sont dans les esprits de chacun, un petit tour d’horizon de ses échecs méritait lui aussi un article, en images !

Retour en images sur 10 échecs cuisants made in Apple

Il serait difficile de commencer ce retour dans le passé sans évoquer le ratage le plus récent de la Pomme : le lancement de l’iPhone 4. Pour cette 4ème génération déclinée en noir et blanc, les choses ont, dès le départ, mal commencé. Seulement quelques jours après la présentation du smartphone, le modèle blanc a du interrompre sa commercialisation. Reporté pour le mois suivant, puis finalement disponible presque un an après, ce modèle a donné du fil à retordre à la Pomme [Lire : iPhone 4 blanc : retour sur les raisons d’un retard de 10 mois].

Son frère jumeaux, le modèle noir, a quant-à-lui connu des débuts mitigés, avec la fameuse affaire de l’antenna gate : l’antenne externe responsable de coupures de signal lorsque l’utilisateur de l’iPhone 4 prend son smartphone d’une certaine manière. Lors d’une conférence de presse organisée à toute hâte par Apple, la firme a décidé d’offrir une housse gratuite pour tout le monde. Même le modèle CDMA, repensé pour soustraire le problème, et commercialisé quelques mois plus tard, n’aura pas changé la donne [Lire : Une antenne différente et pas de carte SIM pour l’iPhone 4 de Verizon]. Bien entendu, ce gros couac au démarrage n’a pas empêché l’appareil d’être un grand succès commercial.

iPod Shuffle édition 2009 : trop… surprenant.

L’idée avait de quoi séduire certains : supprimer les boutons de commandes de l’iPod Shuffle pour les déporter sur les écouteurs. Le Shuffle cru 2009, aux airs de briquet réussi, sera remplacé dès l’année suivante. Apple se plante, qu’importe il ne s’acharne pas et rebondit.

iPod Hifi Boombox : trop …cher.

Soyons honnêtes, l’iPod Hifi dit « Boombox » partait d’une bonne idée : celle d’un dock haut de gamme au design plutôt réussi. Hors de prix à l’époque,et surtout pas de son époque, la firme l’arrêtera un an et demi après son lancement. Les accessoiristes pour iPod, n’auront pas tardé à s’inspirer du Boombox, en proposant des docks moins onéreux dans un premier temps, puis équivalent une fois les iPod véritablement démocratisés.

Projet Copland : trop… difficile à développer.

Copland était un projet d’Apple qui visait à créer un nouveau système d’exploitation pour le Macintosh. Lancé en 1994, le projet prévoyait d’introduire des fonctions modernes (comme la mémoire protégée et le traitement multitâche) dans Mac OS, qui avait peu évolué depuis une dizaine d’années. En 1996, le PDG d’Apple Gil Amelio décide finalement d’abandonner le projet, jugé trop complexe et pas assez performant, préférant faire appel à un savoir-faire déjà expérimenté. Ce sera NextStep, l’entreprise fondée par Steve Jobs après son éviction d’Apple, grâce à laquelle il parvient à mettre au point le système d’exploitation Mac OS X, au succès indéniable. (Le système d’exploitation de la société de Steve Jobs, qui deviendra le projet Rhapsody puis Mac OS X).

Newton : trop… en avance sur son temps.

Avant l’iPhone et l’iPad il y a eu… le Newton. Le premier PDA de la firme de Cupertino, sorti avant le retour de Steve Jobs aux affaires, il fut abandonné après des mois d’échec commercial. Précurseur, il annonce évidemment les iPhone et iPad des années 2000 et avec, la réussite insolente d’Apple sur ce marché.

PowerMac G4 , le « Cube » : trop… cher (2).

Avec son design avant gardiste et entouré d’enceintes Harman Kardon, le PowerMac G4 Cube d’Apple aurait pu marcher. Malheureusement, le prix sera un véritable frein à la demande (2199$ dans sa version dite 450). Apple l’arrêta à partir de juillet 2001. De nombreux spécialistes estiment que la Pomme s’est largement inspirée de ce modèle maudit pour bâtir la série des Mac mini quelques années plus tard. Reste que l’engin se vend encore à ce jour, entre passionnés, pour des prix qui avoisinent les 400€, selon la configuration. L’échec commercial a été cuisant, mais qu’importe, son frère de la même série G4, l’iMac G4 Tournesol (seconde photo), connaîtra une carrière beaucoup plus réussie.

iMac G4 Cube

iMac G4 Tournesol

Le même dans la série Scrubs au début des années 2000

Apple III : trop… facilement inflammable.

L’Apple III, est un exemple de collaboration directe de Steve Jobs dans le design des produit de la firme. Commercialisé en 1980 et destiné à concurrencer les IBM PC sur le marché des entreprises, Steve Jobs décida de priver l’appareil de tout ventilateur, jugé trop bruyants. Au final, 14000 machines furent remplacées, après que des composants se soient dessoudés en nombre…

Pippin : de… trop ?

On ne rigole pas avec le nom ! La Pippin (bon ok, on peut rire quelques secondes), console lancée par Apple et produite par le Japonais Bandai, est un revers historique pour Apple. Et pour cause, la machine à connu un bide monstrueux, avec 45 000 unités vendues dans le monde. L’échec s’explique aussi par un catalogue de jeux… vide (12 seulement). « Apple et les jeux vidéo, ça ne marchera jamais… », entendrons nous du côté de chez Apple, durant quelques années.

Lisa : trop… cher (3).

Saviez-vous qu’avant le Macintosh, il y avait eut le Lisa, en 1983 ? Destiné aux professionnels, et partageant son nom avec la fille de Steve Jobs, ce modèle était développé parallèlement au Macintosh, et proposait une interface graphique similaire. En avance sur son temps, l’ordinateur était tout de même commercialisé au prix effrayant (même pour les entreprises) de 10000 $. Le dernier modèle, compatible Macintosh, fut commercialisé en 1985.


Notons que depuis 1997, date à laquelle Steve Jobs est revenu aux commandes de la firme, la stratégie de la Pomme a radicalement changé. Les produits de base comme le Mac ont été recentrés sur le haut de gamme et surtout, de nouveaux marchés ont été créés à l’instar de celui des lecteurs MP4 avec l’iPod, et plus récemment avec ceux des iPhone et iPad. La success story reste cependant empreinte d’un doute : Apple survivra-t-elle au départ prochain de son co-fondateur et visionnaire ?

Sources | Clubic.com & Wikipedia