Alors que les articles au vitriol sur les conditions de travail chez Foxconn reviennent chaque année comme les feuilles mortes, Apple tient à faire savoir que son éco-système génère aussi directement ou indirectement des millions d’emplois qualifiés sur le seul sol américain. Le géant de la high-tech vient ainsi de publier une page dédiées aux emplois « Apple », et rappelle que 2 millions d’emplois aux Etats-Unis dépendent plus ou moins directement de son éco-système matériel ou logiciel.

Cette nouvelle page d’information détaille le nombre d’emplois générés par secteurs d’activité et comptabilise aussi  dans le score global l’ensemble des salariés Apple, soit près de 80 000 personnes (on peut supposer que le chiffre réel n’est pas vraiment « rond »). Sans surprise, en dehors des salariés d’Apple et des sous-traitant américains, les emplois se concentrent essentiellement dans le secteur du développement d’applications pour la plateforme iOS et l’App Store. Apple rappelle d’ailleurs que les revenus générés par les développeurs américains (via l’App Store) atteignent désormais 16 milliards de dollars.

Apple reste aussi l’un des principaux recruteurs américain; avec des ventes à nouveau en hausse aux Etats-Unis, le californien a indirectement permis à ses fournisseurs locaux d’embaucher 90 000 salariés supplémentaires en un an (sur 450 000 au total qui travaillent chez des fournisseurs d’Apple). On rappellera aussi qu’Apple vient de lancer un fonds d’investissement de 1 milliard de dollars pour la création d’emplois aux Etats-Unis. Les esprits chagrins pourraient faire cependant remarquer que ces initiatives pour l’emploi sont mises en avant sous une administration qui fait pression sur les entreprises high-tech américaines afin que celles-ci relocalisent une part importante de leur production; une façon pour Apple de signifier à l’administration Trump qu’il crée déjà  suffisamment de postes aux Etats-Unis pour qu’on ne vienne pas lui mettre des bâtons dans les roues concernant ses fournisseurs asiatiques…