Il n’y a encore pas si longtemps, Phil Schiller et d’autres SVP d’Apple nous expliquaient en long en large et en travers pourquoi il était normal que Siri n’en sache pas autant que Google Now ou pourquoi il n’était absolument pas nécessaire que l’assistant vocal développe des interactions poussées avec l’utilisateur au delà de ses fonctions utilitaires.

Mais ça, c’était avant; aujourd’hui, Apple tient un tout autre discours, beaucoup plus nuancé; Cupertino investi à fond dans le machine-learning et les puces embarquées (le Neural Engine du A11) tandis que le Directeur du projet Siri chez Apple n’hésite pas à dire qu’il s’est en premier lieu inspiré du naturel de la voix féminine de l’IA du film Her (Spike Jonze). Le spécialiste en IA Tom Gruber (co-fondateur de Siri et expert IA chez Apple) a même affirmé lors d’une conférence TED que l’objectif était de tendre vers une IA « humaniste ».

Ce changement de cap se remarque aussi dans les offres de postes d’Apple. La journaliste de CNBC Christina Farr a ainsi déniché une proposition de poste visant un ingénieur software avec de fortes compétences en psychologie. L’intitulé du poste laisse entendre qu’il s’agit de développer des fonctions d' »écoute » chez Siri liées à des perturbations psychologiques chez l’utilisateur (dépression, troubles post-traumatiques, etc…). En outre le candidat idéal devra aussi disposer d’une expérience dans le Machine-Learning et les technologies logicielles de langage naturel. Siri 2.0 est en route…