[Test] Warlords of Aternum : une renaissance clairement pas au top
InnoGames revient sur l’App Store avec un nouveau titre : Warlords of Aternum (Gratuit – iPhone/iPad). Et si le studio veut avec cette mise à jour massive relancer pour de bon la licence Warlords, détenue depuis février dernier, il faudra rivaliser avec de plus en plus de jeux à la qualité toujours croissante, notamment dans le genre de la stratégie au tour par tour. L’idée de base est simple : le joueur arrive dans le royaume de Dunmar, envahi par les orcs, et devra lever une armée pour le délivrer et reconquérir la gloire passée de ses guerriers. Ce nouveau lancement est-il donc à la hauteur de ses ambitions?
Un gameplay générique
Commençons par le commencement, un jeu n’est rien sans un gameplay solide. Et dans le cas de WoA, on reste partagé. En effet, le coeur du jeu repose sur ses combats sur la grille hexagonale héritée des wargames à l’ancienne. Le joueur va déplacer et faire attaquer ses unités, puis finir son tour pour que son adversaire fasse de même. La base des affrontements suit un schéma pierre-papier-ciseaux classique : les lanciers sont forts contre la cavalerie, qui détruiront sans pitié les archers, qui eux-mêmes causeront de lourds dégâts aux mages, etc… Pas très original, mais efficace, puisqu’il faudra choisir à chaque bataille les unités et la stratégie appropriées aux ennemis présents. De même, chaque map présente des éléments dans son décor dont il faudra tenir compte, comme les forêts, qui divisent les dégâts subis par deux, les villages soignant les unités qui s’y arrêtent, et bien d’autres. On choisit sa bataille depuis la carte du monde, libérant progressivement des régions qui donnent accès à d’autres régions, que l’on débloquera en envoyant un éclaireur, moyennant quelques pièces d’or et du temps d’attente. Selon les batailles ou emplacements visités, on a une chance d’obtenir de l’équipement qui servira à améliorer et personnaliser quelque peu ses unités.
Un modèle économique qui se met en travers du fun
C’est sans doute le plus gros défaut du jeu, celui qui pourrait bien plomber l’expérience de bien des amateurs du genre : le modèle économique du jeu. Basé sur le freemium, comme les autres titres d’InnoGames, il fonctionne cependant beaucoup moins bien sur WoA. En effet, dans le contexte de la construction d’un royaume, le flow n’est pas le même, et on est habitué à ces pratiques pour le genre du city-builder. Mais ici, alors que le jeu est centré sur les batailles et affrontements présentés comme épiques, les temps d’attente viennent complètement casser le rythme, à moins que l’on ne mette la main au portefeuille. On attend pour soigner ses blessés après un combat difficile, débloquer les nouvelles régions, améliorer son équipement… Et il est bien entendu possible d’acheter des lootboxes au contenu aléatoire, sans doute une des idées les plus répandues du marché, mais aussi une des plus nocives envers le consommateur.
Un univers joli et bien construit
Fort heureusement, le savoir-faire en construction d’univers d’InnoGames parvient à relever le niveau de l’expérience qui serait sans lui bien fade. Le jeu est joli, que ce soit les artworks 2D ou les décors 3D in-game, et les animations restent fluides tout au long du jeu. La carte du monde est claire, aucun souci pour s’y déplacer, et les informations sont disponibles sans encombrer l’écran. Les dialogues qui mèneront le joueur à progresser dans l’histoire sont bien écrits, et la traduction est assurée proprement. Même si certains personnages sont stéréotypés ou génériques (ce à quoi il est très difficile d’échapper dans ce registre), chacun a sa personnalité, son background, son caractère. De plus, au fur et à mesure que l’on débloque des régions sur la carte, on a accès à des monuments, chacun avec son histoire et ses secrets, on a donc réellement le sentiment de sortir un royaume d’une période obscure pour restaurer son aura depuis longtemps disparue. Côté interface, le jeu ne révolutionne rien, mais présente toutes les informations nécessaires clairement et simplement, gênant très rarement l’utilisateur.
Conclusion
On a donc droit à une expérience assez générique côté gameplay, et même si les systèmes de combat ont fait leurs preuves dans le passé, le tout est ici complètement plombé par le modèle économique du jeu, qui casse tout semblant de rythme et gonfle artificiellement la durée de vie du titre ainsi que les éléments nécessaires au sentiment de progression du joueur. Sauvé du naufrage par sa production et le gros travail mis dans l’univers, sa construction et son histoire, Warlords of Aternum n’est en l’état clairement pas parmi les meilleurs jeux proposés par InnoGames, surtout avec l’offre de qualité en jeux de stratégies déjà présente sur l’App Store.
Notre avis
C’est marrant , tous ont pratiquement des titres proches…