Les failles Spectre et Meltdown, qui touchent les processeurs utilisés dans la plupart des ordinateurs, smartphones, tablettes (dont les Mac, iPhone et iPad) ou encore les serveurs, font encore parler d’elles aujourd’hui. Le Comité parlementaire de l’énergie et du commerce, qui fait partie du Congrès américain, a envoyé des lettres à plusieurs patrons du monde high-tech, dont Tim Cook, pour obtenir des réponses.

Les failles ont été récemment dévoilées publiquement, mais elles ont été trouvées en juin dernier. Apple et d’autres entreprises tech ont été mises en au courant et ont collaboré pour tenter d’empêcher l’exploitation des failles. C’est ce silence qui a duré plusieurs mois auprès du public qui dérange le Congrès. Plusieurs questions ont été posées à Tim Cook et le patron d’Apple est invité à répondre le plus vite possible (le 7 février au plus tard).

Voici quelques-unes des questions :

  • Pourquoi a-t-on imposé un embargo sur l’information liée aux vulnérabilités Meltdown et Spectre ?
  • Quelle entreprise ou combinaison d’entreprises ont proposé cet embargo ?
  • Quand l’United States Computer Emergency Readiness Team (US-CERT) et le CERT Coordination Center (CERT/CC) ont-t-ils été informés des vulnérabilités ?
  • Votre entreprise a-t-elle effectué des analyses pour déterminer si l’embargo pouvait avoir des impacts négatifs sur des secteurs d’infrastructures critiques comme la santé et l’énergie qui dépendent des produits touchés ? Si oui, quels sont les résultats ? Si non, pourquoi ?

Le Comité parlementaire va même plus loin et demande à ce qu’un rendez-vous soit organisé pour parler de ce sujet. Outre Tim Cook, le Comité parlementaire a envoyé des lettres à Jeff Bezos (patron d’Amazon), Lisa T. Su (patronne d’AMD), Simon Segars (patron d’ARM), Sundar Pichai (patron de Google), Brian Krzanich (patron d’Intel) et Satya Nadella (patron de Microsoft).