Les services en hausse au Q1 : les analystes commencent à intégrer qu’Apple ne se limite pas à l’iPhone
La publication des résultats du Q1 d’Apple a eu l’effet d’une douche froide pour les analystes, qui se sont même, pour une fois, sentis obligés de faire leur mea-culpa. Mais au delà de la prise de conscience que les « retours » des fournisseurs n’équivalaient pas à des chiffres de vente, ces mêmes analystes semblent aussi (enfin) comprendre qu’Apple ne se limite pas à l’iPhone: le relais de croissance fantasmé depuis plusieurs années était sans doute devant leurs yeux, un relais de croissance que ces derniers refusaient tout simplement de voir.
Avec près de 40 millions d’abonnés payants, Apple Music est devenu l’un des gros facteurs de croissance pour Apple
Car la part des services ne cesse d’augmenter dans des proportions vertigineuses chez Apple, atteignant 9,1 milliards de dollars de chiffre d’affaires lors du Q1 (+31% de croissance et déjà plus de 15% du chiffre d’affaires global). Pour l’analyste Amit Daryanani de RBC Capital Markets, « Apple est en train de se transformer lentement mais surement en quelque chose qui dépasse le cadre de l’iPhone et qui garantit la croissance des revenus quelle que soit la trajectoire de l’iPhone« . Ben Schachter de Macquarie Research suit la même logique : »Apple démontre que ses autres activités (que l’iPhone, Ndlr) comptent, et le succès des services est désormais un facteur majeur (de croissance, Ndlr). […] les services sont maintenant suffisamment diversifiés pour que, malgré nos réserves sur le ralentissement de la croissance de l’App Store, d’autres éléments fonctionnent« . Katy Huberty de Morgan Stanley note plus sobrement que les services sont « le principal facteur de croissance« . Comme tous les nouveaux convertis à la nouvelle « trame narrative » d’Apple, Steve Milunovich d’UBS se montre même très (trop?) enthousiaste et estime que la part des services devrait « doubler organiquement d’ici les 4 prochaines années » et devrait donc réaliser un chiffre d’affaires global aux alentours des 20 milliards de dollars… trimestriels !
Il ne reste plus à nos chers analystes qu’à rajouter dans les facteurs de croissance la part dévolue aux accessoires et à la catégorie des « autres devices », qui inclut l’Apple Watch, les casques Beats et le HomePod désormais; cette catégorie de produit a en effet connu une croissance de 37% lors du Q1 2018 et a réalisé un chiffre d’affaires de 3,8 milliards de dollars.
Je suis d’accord dans l’ensemble avec l’article mais il faut bien rappeler que les services sont dans l’ensemble limité au iDevice et que la diminution du volume de vente de iDevice inclu une baisse de gain des services.
Les ventes à un instant T ne correspondent pas à la base installée (1,4 milliards d’appareils iOS actifs dans le monde); c’est la base installée qui détermine en premier lieu le succès probable et futur des différents services. Et Apple a donc une énorme marge (40 millions d’abonnés Apple Music vs 1,4 milliards d’appareils iOS actifs) pour faire progresser des chiffres… déjà en forte progression. Du reste, les ventes d’iPhone ne régressent pas à l’heure actuelle.
1,4 milliards d’appareils iOS actifs oui peut-être. Mais il n’y a pas 1,4 milliards d’appareils iOS disposant d’Apple Music (qui a fait son arrivée avec iOS 10.2 ou 10.3), et le nombre d’appareils iOS actifs ne signifie certainement pas un public d’1,4 milliards de personnes.
La part de marché est donc très importante pour Apple et avec des tarifs trop élitistes elle prend tout de même le risque de voir baisser ses revenus pour les services.
D’ailleurs en ce qui concerne Apple Music je doute que ce soit ce qu’il y a de plus rentable parmi leurs services quand on voit que Spotify continue toujours de perdre de l’argent.
C’est leur sacro sainte marge des 30% sur chaque transaction qui rapporte vraiment.
« La part de marché est donc très importante pour Apple et avec des tarifs trop élitistes elle prend tout de même le risque de voir baisser ses revenus pour les services. »
Apple vient d’afficher +31% de revenus dans la catégorie des services, l’année où l’iPhone X (donc très cher) est en vente; et encore une fois ce n’est pas la part de marché mais la base installée qui compte avant tout pour le « soutien » à ces services.