Comme souvent dans les affaires d’espionnage particulièrement complexes , il s’avère que le « coupable » est un salarié ou ex-salarié de l’agence. Au mois de mars 2017, Wikileaks publiait les documents « Vault 7 » qui regroupaient la liste et la description détaillées des méthodes et outils utilisés par la CIA pour tenter de contourner les protections de nombre d’appareils électroniques (dont des iPhone et des Mac). Au delà de l’impact de cette fuite, l’interrogation principale s’était rapidement portée sur la source de cette fuite majeure. Qui avait bien pu subtiliser de tels documents ? Et comment ?

Après une enquête de plus d’un an, il semble que la justice tienne son responsable. Le « leaker » de Vault 7 ne serait autre qu’un certain Joshua Adam Schulte, un ancien employé de l’agence. Ce dernier aurait été placé en détention dans une prison de Manhattan en attendant que le procureur statut sur les charges qui lui seront formulées. Schulte avait quitté la CIA en 2016, et occupait jusqu’à cette date un poste d’ingénieur du développement. En d’autres termes, Adam Schultze a participé au développement des outils de hack… qu’il aurait ensuite « livré » au site Wikileaks.

Très vite dans le viseur des autorités suite au leak, Adam Schultze avait d’abord été accusé pour la possession de contenus pédopornographiques retrouvés sur un serveur créé en 2009. Face à l’absence de preuves (il n’était pas la seule personne à accéder au serveur), le développeur fut libéré par la suite sous caution. Au mois de décembre 2017, Schultze retourna en prison après avoir enfreint l’interdiction qui lui était faite d’utiliser un ordinateur relié au réseau. L’intéressé crie aujourd’hui au complot, et déclare que le FBI l’accuse sans aucune preuve formelle; la justice tranchera…