Les démentis s’enchainent dans l’affaire des puces-espion chinoise (baptisé « The BigHack » aux Etats-Unis). Après les experts en sécurité, les services secrets britanniques et le HomeLand américain, c’est donc au tour de la NSA d’apporter un démenti aux thèses avancées par Bloomberg. Un porte parole de l’agence explique que malgré les pouvoirs d’investigation et de contrôle de la NSA, rien de ce qu’affirme le journal n’a pu être démontré alors même que la découverte d’une puce-espion pourrait légitimer par la bande la guerre commerciale que Trump livre à la Chine.

Le consultant de la NSA Rob Joyce affirme aussi qu’à cause de ces « révélations », les sociétés de la tech américaines sont actuellement en pleine panique, ce qui aurait obligé l’agence à vérifier les dires de Bloomberg pour au final constater qu’il n’y avait rien dans le dossier. Quant à la possibilité qu’Amazon ou Apple puisse mentir pour protéger leurs intérêts, Joyce réfute cette option d’une déclaration sèche, estimant que ces derniers « subiraient un monde de problèmes » en cas d’enquête du régulateur. Il est vrai que le scandale Cambridge Analytica a bien montré la difficulté des grands groupes à étouffer les affaires louches.

Du côté du FBI, c’est le silence radio depuis le début de l’affaire… ou presque, puisque le directeur de Christopher Wray a clairement laissé entendre lors d’une réunion entre le Homeland Security et le gouvernement que les éléments rapportés ne justifiaient pas le démarrage d’une enquête, rajoutant qu’il fallait être prudent sur ce que l’on pouvait lire dans les médias.