Apple est dans la nasse sur le marché du smartphone, mais les analystes ne sont pas vraiment d’accord sur la durée de ce trou d’air. Si Gene Munster ou Ming Chi Kuo se rangent dans la catégorie des optimistes à moyen terme (les ventes d’iPhone repartiraient lors du second semestre 2019 selon eux), Timothy Acuri estime de son côté qu’Apple n’est pas encore rentré dans le « dur ». L’analyste d’UBS considère en effet que les iPhone qui seront présentés au mois de septembre prochain ne permettront pas de relancer l’intérêt des consommateurs. La baisse des ventes devrait donc se poursuivre sur l’ensemble de l’année ainsi que sur une bonne partie de l’année 2020. Seuls les nouveaux iPhone de 2020 auraient le potentiel pour faire repartir les ventes à la hausse, et encore UBS estime t-il que cette prédiction n’est pas certaine de se réaliser.

C’est une nouvelle fois la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis qui serait la principale responsable de cette mauvaise passe. Apple subit déjà une forme de boycott plus ou moins informel en Chine et pourrait être largement pénalisé au plan tarifaire aux Etats-Unis si Donald Trump maintient son projet de super-taxe sur les produits américains manufacturés en Chine. Une double peine en quelque sorte. Concernant le trimestre des fêtes (Q4 2018), UBS n’est pas plus optimiste et évalue le volume d’iPhone écoulés sur la période à seulement 64 millions, soit presque 6 millions de moins que la moyenne des analystes. Seul motif de satisfaction pour Acuri, les services Apple, qui devraient continuer de progresser à un bon rythme sur les prochaines années.