On reconnait un patent-troll principalement à deux caractéristiques : il dispose d’un portefeuille de brevet seulement destiné à attaquer d’autres sociétés en justice (pas de développement de produits en relation avec ces brevets) et… il ne lâche rien, même lorsque la justice lui a donné tort. Ainsi, la société israélienne IXI Mobile (aujourd’hui en cessation d’activité, mais le service juridique reste vaillant) a tenté de réactiver une plainte contre Apple, plainte dont elle avait pourtant été déboutée en 2014.

La première plainte visait directement la fonction HotSpot des iPhone mais aussi des Galaxy de Samsung ou des mobiles de BlackBerry. Le Patent Trial and Appeal Board avait finalement estimé que les brevets d’IXI Mobile n’étaient pas vraiment « brevetables » et les a donc invalidés (le Patent and Trade Office les a officiellement annulé en janvier de cette année). Pas vraiment démonté par cet échec, IXI Mobile a tenté de contourner les éléments invalidés pour finir par rajouter 68 nouveaux éléments de plainte… issus du réexamen d’un brevet établi en mars 2017.

Mais voilà, suite à la requête des avocats d’Apple, une cour de Californie a tout simplement rejeté la motion de IXI Mobile demandant à amender la plainte originale (afin de gagner du temps sur la procédure). Les juges ont estimé que si le patent-troll IXI Mobile souhaitait utiliser de nouveaux éléments, il pouvait toujours lancer une nouvelle plainte plutôt que de tenter d’en réactiver une ancienne. Toutefois, face à l’acharnement juridique du patent-troll (oups, c’est sorti !), Apple a demandé qu’une cour de justice se prononce définitivement sur l’invalidité des brevets concernés et aussi sur l’absence de toute infraction de Cupertino, ce qui mettrait un terme définitif aux tentatives de plaintes répétées d’IXI.