Dès les premières années de l’aventure Apple, Steve Jobs était littéralement « obsédé » par l’automatisation des chaînes d’assemblage électronique, un intérêt largement dû à l’admiration sans borne de Jobs pour la firme japonaise Sony (dont certaines usines étaient automatisées dans les années 80/90). Au début des années 80, l’usine de Mac du Frémont fabriquait d’ailleurs des Macintosh sans aucune intervention humaine (ou presque). Même après la disparition de son co-fondateur, Apple a gardé ce goût pour l’automatisation, au point de mettre sur pied dès 2012 une team « robotique et automation » installée dans un labo secret de Sunnyvale (Californie). Si l’on en croit les bonnes sources de The Information, cette équipe d’ingénieurs et de roboticiens planchait exclusivement sur la création de robots de production à même de remplacer intégralement leurs homologues humains.

L’usine de Mac automatisée du Frémont 

Mais ces dernières années, cet objectif se serait avéré compliqué à atteindre à cause de l’extrême miniaturisation des composants. Les robots auraient en effet du mal à composer avec des pièces électroniques ou d’assemblage de plus en plus minuscules, à l’instar des vis non standard d’Apple. Les humains resteraient en fait plus fiables que les robots dès lors que le travail d’assemblage nécessite de la haute précision, comme par exemple la dépose d’une fine couche de glue dans un « espace » de moins d’un millimètre. Dans ces conditions « limites », le taux de déchet du robot dépasserait alors de beaucoup celui d’un ouvrier standard. Ne parvenant pas à obtenir des résultats probants, la team automation d’Apple aurait donc décidé de fermer ses portes en 2018. Pour autant, Apple n’est pas totalement fâché avec les robots : des milliers d’automates industriels sont déjà installés sur les lignes d’assemblage de Foxconn, mais ces derniers travaillent en étroite collaboration avec des ouvriers spécialisés.