« Qui ne tente rien n’a rien » dit l’adage, mais parfois, il vaut sans doute mieux ne pas trop prendre l’adage au mot. Le premier juin 2020, un certain Raevon Terrell Parker a porté plainte contre Apple et réclame pas moins de mille milliards de dollars en dommages et intérêts divers ! Il faut dire que ce cher Raevon Terrell Parker ne plaisante pas et accuse Apple d’avoir profité de la réparation de son iPhone pour lui avoir sutbilisé des technologies d’optimisation d’iOS, technologies qui auraient ensuite été réutilisées dans iOS 12.01 et jusque dans les dernières versions d’iOS 13. En fait, Raevon Terell Parker affirme même être le détenteur de nombre de brevets relatifs à l’OS mobile d’Apple. On se pince presque pour y croire…

Tout a commencé au mois d’octobre 2018, lorsque Raevon Terrell Parker a apporté son iPhone 7 en réparation à l’Apple Store Saint Louis Galleria. Le plaignant affirme que les réparateurs d’Apple ont bien remis son iPhone sur pied, mais ces derniers auraient alors affirmé « qu’il sagissait du premier iPhone de ce type à disposer de nouvelles fonctions », et qu’en conséquence, l’iPhone 7 original serait remplacé par un modèle tout neuf. Terrell Parker estime que le modèle qui lui a été restitué lui a fait perdre tous les paramétrages et mots de passe, et l’a obligé à retélécharger l’intégralité de ses apps (forcément puisqu’il s’agit d’un modèle tout neuf). Lors de sa première plainte initiale déposée au mois de mars 2019, Parker accusait Apple de s’être indûment inspiré des technologies de son iPhone 7 cassé… pour mettre au point iOS 12 ! Les technologies « innovantes » de Parker « concernent » un système de chargement rapide des apps ou bien encore une technologie de communication rapide entre plusieurs iPhone. Les dommages et intérêts culminent alors à 2000 milliards de dollars, soit plus que toutes les sommes demandées par des patent-trolls à Apple depuis 10 ans.

Face à l’absence de la moindre preuve des technologies innovantes mises au point par le dénommé Terrell Parker, la justice a débouté cette première plainte. La seconde plainte datée du premier juin reprend la majeure partie des arguments de cette plainte initiale, mais le montant des dommages et intérêts à été revu à tout de même 1000 milliards de dollars. Gageons qu’aucun avocat américain n’a accepté de défendre ce « cas » (et le mot cas a bien plusieurs sens ici).