La réponse d’Apple a été rapide. Quelques heures seulement après la publication d’une liste noire américaine regroupant les sociétés (principalement chinoises) soupçonnées de ne pas respecter les règles du commerce international, Apple déclare n’avoir « trouvé aucune preuve d’une quelconque forme de travail forcé sur les lignes de production » et précise qu’il continuera de surveiller la situation sur place. Cette réponse concise intervient après que le sous-traitant O-film, qui fournit des capteurs photo pour l’iPhone, ait été accusé d’employer de force des membres de la communauté musulmane ouïgour.

Difficile d’accorder un crédit aveugle tant à la liste noire du Département du commerce américain qu’aux déclarations d’Apple. Dans le premier cas, et étant donné le contexte de guerre économique sino-américaine, une « manipulation » géopolitique de l’info n’est pas à exclure, et dans le second cas, Apple pourrait être tenté de nier afin de protéger son image de marque « vertueuse » (ou se présentant comme telle). Il n’en reste pas moins que les données du rapport américain proviennent pour une grosse part d’enquêtes du Congrès américain et de l’Australian Strategic Policy Institute (ASPI).