L’embargo des Etats-Unis a placé Huawei dans une situation quasi inextricable. D’ici quelques semaines à peine, le numéro un du marché mobile sera en effet probablement confronté à une véritable pénurie de processeurs, ce qui pourrait avoir des conséquences potentiellement catastrophiques. Face à ces incertitudes pesant sur la tête de ses champions technologiques, la Chine aurait commencé à débaucher massivement chez TSMC afin de concevoir ses propres puces mobile : Quanxin Integrated Circuit Manufacturing (QXIC) ainsi que Wuhan Hongxin Semiconductor Manufacturing Co (HSMC), deux entreprises de technologies très proches du gouvernement chinois, débaucheraient des salariés hauts placés chez TSMC en leur faisant miroiter des conditions de travail hors norme (bonus d’entrée équivalent à 2,5 fois le salaire annuel, primes stratosphériques, etc.).

Semiconductor Manufacturing International Co, une autre société de technologie chinoise, aurait levé des fonds très importants (6,7 milliards de dollars) qui pourraient là encore servir à siphonner les forces vives du géant taiwanais. Rappelons ici que TSMC produit les processeurs Ax des iPhone et que le fondeur progresse très rapidement sur les finesses de gravure (le A14 de l’iPhone 12 sera sans doute gravé à 5 nm).