Tim Millet, vice-président d’Apple chargé de l’architecture des plateformes, a accordé une interview au média allemand Stern. Il a évoqué l’usage de Face ID quand on porte un masque et la puce A14.

Masque avec Face ID sur iPhone

Face ID quand on porte un masque

Les utilisateurs avec un iPhone équipé de Face ID ont bien vu que la reconnaissance faciale n’est pas réellement idéale en cette période de crise sanitaire. Le fait d’avoir le masque empêche l’iPhone de nous reconnaître. Apple pourrait techniquement ajuster Face ID pour que la reconnaissance fonctionne même avec un masque, mais cela aurait un impact sur la sécurité. Comme le dit Tim Millet :

Il est difficile de voir quelque chose qu’on ne peut pas voir. Les modèles de reconnaissance faciale sont vraiment bons, mais c’est un problème délicat. Les utilisateurs veulent de la commodité, mais ils veulent aussi être en sécurité. Et chez Apple, il s’agit de s’assurer que les données restent sécurisées.

Nous pouvons penser à des techniques qui n’impliquent pas la partie du visage qui est couverte par la protection du nez et de la bouche. Mais vous perdez alors certaines des caractéristiques qui rendent votre visage unique, ce qui fait qu’il est plus facile d’imaginer que quelqu’un puisse déverrouiller le téléphone.

Puce A14

Pour la puce A14 présente dans l’iPad Air 4 et l’iPhone 12, Tim Millet dit avoir « le souffle coupé quand je vois ce que les gens peuvent faire avec la puce A14 Bionic ». Il explique qu’une partie de la puissance est possible grâce aux capacités du machine learning qui évoluent sans cesse.

Il reconnaît qu’Apple n’a pas inventé les réseaux neuronaux, puisque les bases existent depuis un moment maintenant. Mais deux problèmes existaient au départ : il n’y avait pas de données et il n’y avait pas de puissance de calcul pour développer les modèles complexes qui pouvaient traiter cette quantité de données. Tim Millet ajoute s’être « assuré de ne pas simplement mettre des transistors qui ne sont alors pas utilisés. Nous voulons que les masses y aient accès ».

Le vice-président ajoute qu’un point fort est que l’équipe logicielle et l’équipe matérielle chez Apple travaillent ensemble. L’objectif est de créer quelque chose qui sera utilisé par un maximum de personnes et non quelques personnes.