Le scandale continue : une société chinoise spécialisée dans la fabrication de parcs éoliens aurait largement profité du programme de travail forcé des membres de la communauté Ouïghour. Xinjiang Goldwind Science & Technology est un fabricant majeur de turbines éoliennes, mais c’est aussi et surtout une firme chinoise travaillant dans la région du Xinjiang, là ou des camps de travailleurs Ouïghours ont été repérés.

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L’une des usines du groupe aurait ainsi reçu le renfort d’ouvriers (« labor export ») en provenance de la préfecture d’Hotan. En général, ces transferts correspondent au déplacement de travailleurs Ouïghours obligés de se déplacer d’un usine à l’autre en fonction des besoins de production. Un autre point interroge : Wu Gang, le CEO de Xinjiang Goldwind Science & Technology, aurait pris part à une campagne du gouvernement chinois visant à promouvoir l’éducation idéologique des Ouïghours du Xinjiang.

La firme chinoise aurait aussi travaillé avec une organisation paramilitaire responsable de nombreux abus sur la communauté Ouïghour. Cette organisation a été placée sur la liste noire du Trésor américain. Et le meilleur pour la fin : en 2016, Xinjiang Goldwind Science & Technology a signé un deal avec Apple concernant des projets d’énergie renouvelables (parc éolien principalement). Le deal court toujours et fait même partie de l’objectif ambitieux d’Apple de parvenir à la neutralité carbone en Chine d’ici 2030.