La FTC planche actuellement sur de nouvelles règles encadrant le Droit à la Réparation, des règles qui pourraient mettre à mal le système particulièrement verrouillé d’Apple (réparateurs agréés, composants et outils très spécifiques, etc.). Steve Wozniak s’est invité dans ce débat par le biais d’une longue vidéo publiée sur YouTube, et sans surprise, le co-fondateur d’Apple s’est rangé derrière le principe du Droit à la réparation. Le Woz regrette notamment de ne pas avoir grandi « dans un monde technologique très ouvert », et ajoute que cela n’a pas toujours été le cas : « A l’époque, lorsque vous achetiez des appareils électroniques comme des téléviseurs et des radios, chaque partie des circuits et des conceptions était incluse sur papier. Open source total »[…] Même les membres d’une famille sans compétence techniques pouvaient retirer les tubes… trouver un testeur de tubes… et si ça ne marchait pas, acheter un nouveau tube. Tout le monde faisait ça tout le temps à l’époque ». 

Le créateur de l’Apple II rapelle aussi que ce côté bidouille a été essentiel pour Apple : « Au démarrage d’Apple, je n’ai jamais pu disposer directement d’un téléscripteur pour les entrées-sorties. » Woz explique alors qu’il a pu utiliser un téléviseur pour émettre les signaux : « Tout cela est venu de la capacité de réparer les choses, de les modifier et de les exploiter vous-même. « 

Et Steve Wozniak de conclure par un avis tranché : « Pourquoi mettre un terme à la communauté d’auto-réparation ? Pourquoi arrêter le droit à la réparation ? Regardez l’Apple II. Il était livré avec des schémas complets… ce produit a été la seule source de bénéfices pour Apple pendant les dix premières années de l’entreprise. « Il est temps de reconnaître le droit de réparer plus complètement. Je pense que les entreprises l’interdisent parce que cela leur donne  le pouvoir, le contrôle sur tout. »