Les applications Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger ont failli disparaitre de l’App Store. Cela fait suite à une affaire de trafic d’êtres humains sur le réseau social et le fait qu’il n’a réagi qu’après une menace d’Apple.

Facebook et Apple Logos

Une affaire de Facebook gérée après une menace d’Apple

Le Wall Street Journal publie cette semaine plusieurs enquêtes concernant Facebook, en s’appuyant sur des documents internes, et aucune d’entre elles n’est positive pour la plateforme de Mark Zuckerberg. La dernière en date s’attarde aux cartels de drogue et aux trafiquants d’êtres humains. Il y a eu du laisser-aller à ce sujet, bien que les employés faisaient des signalements. Facebook ne prenait pas cette affaire au sérieux, jusqu’au moment où Apple est intervenu.

Sur Facebook et Instagram, des agences peu scrupuleuses ont fait de la publicité pour des travailleurs qu’elles pouvaient fournir dans des conditions coercitives, en utilisant leurs photos et en décrivant leurs compétences et leurs détails personnels. Il était question ici de proposer du personnel sans contrat de travail ni protection sociale.

La société a supprimé certaines pages incriminées, mais n’a pris que des mesures limitées pour tenter de mettre un terme à cette activité jusqu’à ce qu’Apple menace de retirer les applications Facebook sur l’App Store si le réseau social ne réprimait pas cette pratique. Cette menace faisait suite à un article de la BBC sur des « femmes de ménage à vendre ».

Dans un document interne, un chercheur de Facebook a écrit : « Ce problème était-il connu de Facebook avant l’enquête de la BBC et l’intervention d’Apple ? », ce à quoi un responsable a répondu « oui ». Le réseau social a donc préféré agir plutôt que voir son application iOS disparaitre. Il ne voulait pas perdre des centaines de millions d’utilisateurs dans le monde, sachant que l’App Store est le seul moyen pour distribuer une application sur iPhone ou iPad. Cette histoire, révélée aujourd’hui, remonte à 2019.