iOS : le refus du suivi dans les apps serait contourné par certains éditeurs
Depuis iOS 14.3, l’utilisateur d’un iPhone peut refuser le suivi (tracking) et le transfert de certaines données personnelles à des sociétés tierces généralement spécialisées dans les publicités ciblées. Mais pour Johnny Lin, un ancien ingénieur d’Apple devenu cofondateur de la société de logiciels Lockdown, cette fonction d’anti-traçage donnerait un faux sentiment de protection.
L’ingénieur a étudié une dizaine d’apps populaires et s’est en effet rendu compte que la plupart continuaient de transmettre des données à des sociétés tierces. Certes, les éditeurs de ces apps semblent à priori respecter à la lettre les nouvelles règles – l’IDFA et la localisation ne sont pas partagés – mais d’autres données techniques sont toujours transmises (volume sonore, niveau de luminosité de l’écran, etc.). Pire encore, 3 de ces apps (Subway Surfers, Streamer Life ! et Run Rich 3D) collecteraient un ensemble de données permettant de reconstituer une forme d’empreinte numérique de l’utilisateur (digital fingerprinting).
Pour autant, le digital fingerprinting repose sur une hypothèse… qui elle-même manque de preuves à son actif. Johnny Lin reconnait d’ailleurs ne pas savoir ce que les sociétés tierces font de ces données essentiellement techniques, même s’il apparait clair que certains éditeurs ont lu les nouvelles règles entre les lignes pour pouvoir continuer à transmettre des données. Face à cette nouvelle polémique, un porte-parole d’Apple vient de hausser le ton : « Apple estime que le suivi doit être transparent pour les utilisateurs et sous leur contrôle. Si nous découvrons qu’un développeur n’honore pas le choix de l’utilisateur, nous travaillerons avec lui pour résoudre le problème, ou il sera retiré de l’App Store ».
C’est depuis iOS 14.5 pas 3. Mais sinon oui.