S’il y a souvent loin de la coupe aux lèvres, surtout en terme d’écologie et de politique sociale, Apple reste tout de même le GAFAM qui s’implique le plus sur le terrain glissant des conditions de travail de ses fournisseurs asiatiques ou ici, africains. Un rapport qu’Apple a remis récemment à la SEC indique en effet que la firme de Cupertino n’a pas hésité à couper les ponts avec 12 fournisseurs de minerais situés en République Démocratique du Congo, des fournisseurs suspectés de faire travailler leurs ouvriers dans des conditions indigentes.

Une mine d’extraction de minerai au Congo

Pour rappel, Apple oblige les fournisseurs de minerais de sa supply chain à participer à un audit de traçabilité, et ceux qui tentent de déroger aux contrôles sont impitoyablement éjectés :« Depuis 2009, Apple a ordonné le retrait de 163 fonderies et affineries de 3TG de sa chaîne d’approvisionnement (soit un total de 9 fonderies et affineries de tantale, 50 d’étain, 19 de tungstène et 85 d’or). En 2021, nous avons supprimé 12 fonderies et affineries de notre chaîne d’approvisionnement, y compris celles qui n’étaient pas disposées à participer ou à effectuer un audit par un tiers, ou qui ne répondaient pas à nos exigences en matière d’approvisionnement « responsable » en minerais. »

A noter que les efforts d’Apple en terme de traçabilité du minerais ont même été reconnus par Amnesty International. Apple précise en outre dans son rapport qu’à la date du 31 décembre, aucun des 253 fournisseurs de minerais qui font toujours partie de sa supply chain ne financerait des groupes armés ou bénéficierait d’aides quelconques de ces mêmes groupes militarisés.