Apple quitte un lobby qui s’oppose à la confidentialité des données
Depuis le procès qui l’a opposé au FBI, Apple est souvent présenté comme le GAFA le plus soucieux de la confidentialité des données de ses utilisateurs. Cette position tourne parfois à la posture lorsque la firme de Cupertino se plie aux désidératas de pays pas vraiment respectueux de la vie privée (comme en Chine), voire à la contradiction pure et simple lorsqu’on apprend que Cupertino finance ou fait partie de lobbys dont l’objectif est à l’opposé des intérêts des utilisateurs.
On apprend ainsi qu’Apple était jusqu’à tout récemment l’un des membres du lobby State Privacy and Security Coalition (SPSC), qui compte aussi dans ses rangs des entreprises comme Google, AT&T et un certain Meta. Et pour le faire court, ce lobby passe son temps à tenter d' »adoucir » les lois visant à mieux encadrer les données numériques personnelles.
Mais voilà, à quelques jours de l’intervention de Tim Cook au sommet IAPP de Washington (qui porte justement sur la confidentialité et la protection des données), Apple a confirmé au site Politico qu’il quittait définitivement le lobby. Les mauvaises langues diront sans doute que cet étrange coincidence des calendriers n’est pas fortuite… et on ne saurait vraiment leur donner tord.
Oui c’est sûrement très calculé ce départ mais pouvait l’être aussi celui d’en faire partie. Car quoi de mieux pour passer pour le défenseur des données privées que de promouvoir l’inverse : en faisant en sorte que des lois sur la vie privée ne soit pas trop contraignantes et applicables à tous les GAFA, Apple à tout le loisir de déployer sa propre stratégie de confidentialité et d’apparaître comme le seul défenseur des données privées de ses utilisateurs.