Après la révolte de ses employés, Quanta augmente significativement les primes et les incitations financières
L’information a failli nous échapper, et pourtant c’est peu dire qu’elle n’est pas anodine. Suite à deux révoltes successives d’une partie de ses employés ulcérés par les conditions de travail en lock-down (les ouvriers ne peuvent pas sortir de l’usine pour rejoindre leur famille), Quanta a eu toutes les peines du monde à redémarrer ses usines. En conséquence, les bénéfices du groupe se sont effondrés sur le dernier trimestre, à 132 millions de dollars (-50%), assez loin de l’estimation des analystes.
Carol Hsu, la porte-parole de Quanta, a jugé ces résultats « décevants » , expliquant que le redémarrage avait été difficile en raison de perturbations logistiques et d’une pénurie de travailleurs. Au final, le groupe n’aurait recouvré ses pleines capacités de production qu’à la fin juin, soit bien au delà des déclarations optimistes des dirigeants de Quanta. Surtout, le fournisseur asiatique a pris un certain nombre de mesures afin de retenir ses salariés, sous la forme de primes et d’incitations financières largement revues à la hausse.
Il est tellement navrant de voir la très mauvaise répartition de la rémunération du travail, que quel que soit le bord politique, il est difficile de ne pas comprendre et soutenir ces travailleurs exploités.
La grève ou la démission massive ça marche dans le privé. Dans le public, les employés sont coincés et n’osent démissionner, et le patron se moque de perdre de l’argent…