Foxconn : des ouvriers quittent l’usine pourtant confinée de Zhengzhou
On le sait depuis ce matin : l’usine Foxconn de Zhengzhou se trouve actuellement dans une zone touchée par un rebond de la pandémie, et en conséquence, les ouvriers ont été confinés 24h sur 24 à l’intérieur du bâtiment. Le fonctionnement en « circuit fermé » à l’intérieur de l’usine se caractérise par des mesures particulièrement drastiques comme l’impossibilité (entre autres) de manger dans la cantine, chaque ouvrier étant prié de se restaurer dans une zone individualisée du dortoir. Plusieurs dizaines d’ouvriers refusent de telles conditions de vie et ont donc quitté le site pour rejoindre à pied leurs familles, n’hésitant pas à escalader le mur d’enceinte. Dans les villages voisins de l’usine, certains habitants ont même proposé de l’eau et de la nourriture à ces « évadés ».
Some incredible images circulating on Weibo right now. Young Foxconn workers WALKING home from the factory in Zhengzhou, where an outbreak is causing lockdowns. Some picked up by truck drivers, riding in the back of the bed. Looks like a different era pic.twitter.com/BvnxcBn6JW
— Alexander Boyd (@alexludoboyd) October 30, 2022
Plusieurs sources rapportent une situation de chaos à l’intérieur de l’usine, mais les autorités mettraient tout en oeuvre dans l’urgence afin de garantir une zone de quarantaine pour les ouvriers infectés. Tous les ouvriers n’auraient pas quitté l’usine cependant et un comptage sera effectué pour recenser le nombre d’ouvriers absents du site. De son côté, Foxconn promet d’améliorer les conditions de travail et de vie à l’intérieur de l’usine; ces promesses concernent la qualité des repas, la réouverture de la cantine dès demain 1er novembre, la prise en charge de soins médicaux sur place, le transport des salariés infectés et des bonus financiers. Au maximum de sa capacité, l’usine de Zhengzhou peut accueillir 350 000 ouvriers.
Pour rappel enfin, le « lockdown » de l’usine de Zengzhou pourrait diminuer les capacités de production d’iPhone de 30%, et ça, sans compter les ouvriers qui viennent de fuir le site.