Nothing propose déjà son premier smartphone, le Phone (1), et Carl Pei, le dirigeant, reconnaît que concurrencer Apple n’est pas simple à cause de l’iPhone et de son écosystème solide par rapport à Android. Il cite notamment la génération Z, à savoir ceux qui sont nés entre 1997 et 2010, qui aime bien l’iPhone.

Nothing Phone 1 Arriere Noir Blanc

Une arrivée aux États-Unis

Le Nothing Phone (1) est disponible dans 40 marchés, dont en France et plusieurs pays européens. Le smartphone n’est toutefois pas disponible aux États-Unis, cela s’expliquant par des négociations obligatoires avec les opérateurs locaux. Carl Pei estime que sa société n’était pas assez prête avec son téléphone actuel.

« Si nous ne l’avons pas lancé aux États-Unis, c’est parce que nous avons besoin de beaucoup de soutien technique supplémentaire, pour prendre en charge tous les opérateurs et leurs personnalisations uniques qu’ils doivent faire au-dessus d’Android », a expliqué le dirigeant dans une interview avec CNBC. « Nous avons estimé que nous n’étions pas prêts avant ». Et d’ajouter : « nous sommes actuellement en pourparlers avec certains opérateurs aux États-Unis en vue du lancement éventuel d’un nouveau produit dans ce pays ».

Dans un tweet, il annonce que le Nothing Phone (2) n’arrivera pas tout de suite, il faudra donc encore patienter.

Concurrencer l’iPhone d’Apple ? Pas facile

Bien sûr, Apple et les iPhone sont très ancrés aux États-Unis. Le dirigeant de Nothing le sait et reconnaît que cela va être compliqué de rivaliser. « Il y a un défi avec Android où iOS devient de plus en plus dominant. Ils ont un verrouillage très fort avec iMessage, avec AirDrop, surtout parmi la génération Z. C’est donc une préoccupation croissante pour moi », dit-il. « Il se pourrait qu’à un moment donné, Apple détienne 80% du marché global, ce qui ne laisserait pas assez d’espace aux fabricants de produits Android pour continuer à jouer ».

À date, Nothing a vendu plus d’un million de produits, dont 600 000 écouteurs Ear (1) et 500 000 Phone (1). La société s’attend à multiplier par plus de 10 son chiffre d’affaires (en passant de 20 millions en 2021 à 250 millions en 2022). Mais dans le même temps, Nothing continue à perdre de l’argent. Carl Pei justifie cela par le taux de change des devises. « Nous payons une grande partie de notre coût des marchandises vendues en dollars mais nous gagnons de l’argent en livres, en euros, en roupies indiennes — donc tout s’est dévalué par rapport au dollar ». L’objectif est d’être rentable en 2024.