Ce n’est pas qu’une simple (mauvaise) réputation : avec leur limitation à 27 W les iPhone ne sont pas vraiment taillés pour la charge « ultra » rapide des meilleurs smartphones Android (qui dépassent parfois les 100 W !). Ce que l’on sait moins, c’est qu’avec des chargeurs standards (ceux fournis par Apple par exemple) ou certains chargeurs ne dépassant pas 100 W (pas tous), l’iPhone charge généralement plus vite que la concurrence sous Android ! ChargerLab  a mené sa petite expérience, et les conclusions sont assez étonnantes : les iPhone testés (iPhone 13, iPhone 13 Pro) rechargent en effet plus rapidement leur batterie que leurs homologues sous Android, et le sérieux des tests (à grands renforts d’outils de mesure extrêmement précis), ne laisse pas la place au scepticisme.

Le fait est que depuis l’iPhone 8, les précieux d’Apple s’appuient sur la norme USB PD 2.0, ce qui permet de modifier les couples pour la tension et l’intensité électrique. Les iPhone peuvent ainsi passer par une tension de 5 V de 9 V, avec pour chacun une intensité maximale de 3 A (en 15 ou 27 W). Coup de chance pour Apple, la norme USB PD 2.0 est prise en charge nativement par la grande majorité des chargeurs USB-C disponibles sur le marché.

Du côté d’Android, c’est la foire aux protocoles (Quick Charge, USB PD 3.0, Fast Charge, Power Delivery PPS, etc.), mais ce qui devrait être un avantage (charge plus rapide) peut aussi être  un inconvénient en fonction de l’électronique des chargeurs. Au delà de 100 W, il n’y a plus que des protocoles propriétaires… qui ne fonctionnent qu’avec les chargeurs « maison » et ne sont donc pas pris en charge par les chargeurs tiers (même si ces derniers affichent 100 W de puissance). En définitive, les smartphones Android se rechargent certes plus vite que l’iPhone… mais encore faut-il disposer du chargeur du fabricant et non d’un chargeur tiers, sans quoi c’est généralement l’iPhone qui se montre le plus véloce à la charge. Etonnant.