Pour le quatrième trimestre consécutif, Apple vient d’afficher des résultats en baisse (-0,8% sur le Q4 fiscal). Dit ainsi, et sachant qu’une telle « suite » n’était pas arrivée depuis 2001, il serait facile de faire les gros titres sur un Apple en déconfiture… sauf que la réalité est beaucoup plus nuancée que cela, à commencer par l’ampleur de cette baisse : sur l’année, Apple a réalisé un chiffre d’affaires de 383,287 milliards de dollars, ce qui représente une baisse de moins de 3% par rapport à 2022. Une baisse minime donc. La baisse annuelle des bénéfices est du même ordre (-2,82%).

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Difficile donc de faire du « drama » sur de tels chiffres, sachant en plus que les grands groupes de la tech naviguent en ce moment même dans des eaux économiques difficiles suite à l’effondrement d’une partie de la demande sous les coups de butoir de l’inflation. Dans le cas d’Apple il est d’autant plus compliqué de sonner l’alarme que le californien se tient toujours au niveau de cimes que lui seul peut atteindre. Aucune autre entreprise de  technologie dans le monde n’atteint presque les 400 milliards de CA annuel ainsi que  les 100 milliards de bénéfices. Et tous les économistes le savent (et le disent), il est bien plus difficile de maintenir de très gros résultats que d’afficher des taux de croissance à deux chiffres à partir de résultats tout petits.

Il y a toutefois quelques motifs de réelles inquiétudes : le Mac se vend beaucoup plus difficilement que l’année précédente (-30%), mais là encore, Apple ne fait pas pire en moyenne que les autres fabricants de PC, ce qui explique d’ailleurs que le californien a réussi à creuser l’écart sur Acer à la quatrième place des fabricants d’ordinateurs. Si le Mac et l’iPad ont donc plombé les résultats d’Apple cette année, on note surtout que l’iPhone, qui reste la vache à lait de Cupertino, a de son côté fait mieux que l’année précédente… qui était déjà stratosphérique. La stratégie de diversification avec les services porte aussi ses fruits (+16% sur le dernier trimestre) au point que les services permettent à Apple de lisser les résultats et d’amortir le choc durant la crise.