Des tensions entre ouvriers indiens et chinois dans les usines indiennes de Foxconn
Malgré ses grands projets d’agrandissements de ses usines en Inde, Foxconn a dû faire face à un regain des tensions dans ses unités de production. L’assembleur a commencé la production d’iPhone en Inde en 2019, et la même année, a envoyé sur place des employés chinois qui devaient assurer la supervision des ouvriers indiens. Cet objectif aurait été largement perturbé par les difficultés de communication entre les employés chinois et indiens, difficultés liées à certaines barrières linguistiques et aux différences culturelles.
Du côté des ouvriers locaux, le fait de se retrouver face à des machines recouvertes d’instructions en mandarin, l’absence de pause douche durant la journée ou bien encore l’allongement de la journée de travail auraient engendré du stress supplémentaire et parfois même des soucis de santé. En outre, le manque de maitrise de l’anglais (autant chez les salariés indiens que chinois) n’aurait pas arrangé la communication entre les deux groupes de salariés, au point que Foxconn a décidé de faire intervenir sur place des interprètes professionnels !
Le temps faisant souvent office de grand pacificateur, les employés auraient tout de même fini par se réconcilier durant les moments de pause voire en dehors de l’usine. Pour Foxconn en revanche, il ne sera pas possible de faire travailler les ouvriers indiens plus de 8 heures par jour (jusqu’à 12 heures en Chine) : le gouvernement de Modri avait bien tenté de faire passer la durée de travail quotidienne à 12 heures par voie législative, mais ce projet a vite été abandonné après d’importants mouvements de protestions.