Le mois de décembre 1980 était particulièrement chaud du côté de Cupertino. Le 12 décembre 1980, Apple est introduite en bourse par Morgan Stanley et Hambrecht & Quist. 4,6 millions d’actions sont mises en vente et la capitalisation est de 1,2 milliard de dollars. Cet IPO coulait de source : en 1977, soit un an à peine après sa création, Apple réalise un chiffre d’affaires de 775 000 dollars. En 1980, le CA explose, à 118 millions de dollars, porté par un taux de croissance annuel de 533% ! Dans ce contexte, l’entrée en bourse devenait incontournable pour la firme à la pomme.

Steve Jobs

Les 4,5 millions d’actions AAPL sont mises en vente au prix de 22 dollars l’action. Nombreux sont ceux qui ont acheté des actions Apple ce jour là et qui les ayant revendus des années plus tard sont devenus multimillionnaires. Steve Jobs, le plus gros actionnaire d’Apple suite à l’IPO, dispose alors d’un pactole (relativement virtuel) de 217 millions de dollars). Il a 26 ans à peine. 43 ans plus tard, la comparaison de chiffres est étourdissante et montre à quel point Apple est passé d’une belle success story « à l’américaine » à un géant boursier dont les contours semblent nettement moins romantiques. En 43 ans donc, le prix d’une action Apple est passé de 22 à 193 dollars (et ce après plusieurs splits de l’action), le nombre d’actions est passé de 4,6 millions de titres à… plus de 2 milliards (!), tandis que la capitalisation a explosé dans les mêmes proportions, passant de 1,2 à 3000 milliards de dollars !

Cette croissance boursière ultra spectaculaire ne s’est pourtant pas faite sans heurts. Dans les années 80 justement, Apple a beaucoup souffert de l’émergence des machines IBM équipées de DOS/Windows, puis des compatibles PC. En 1997, lors du retour de Steve Jobs à la tête d’Apple, la part de marché du Mac ne dépassait pas les 2% au plan mondial. Elle descendra même à 1,8% au pire du creux de la vague. Finalement, les succès de l’iMac, les ventes étourdissantes des AirPods puis la tempête iPhone propulseront Apple dans de nouvelles sphères financières.