Apple a droit de vie et de mort sur les applications de son store. Ce point amène une question : Apple pourrait elle connaître les mêmes démêlés judiciaires avec la Commission antitrust américaine que ceux que Microsoft a connu dans les années 1990 avec le monopôle de Windows sur les PC ? La réponse est « peut-être ».


En effet, Apple contrôle son marché comme jadis Microsoft a pu le faire en controlant le PC avec le système d’exploitation Windows. De fait, la question se pose donc pour l’iTunes Store, l’App Store et leur système de haut contrôle des conditions de transactions et de souscriptions au système mis en place par Apple.


Pour beaucoup  d’éditeurs d’applications désireux de proposer leurs création sur l’App Store, le système imposé par Apple ne les réjouit souvent pas. En effet, proposer son application sur la tablette la plus en vogue (l’iPad évidemment), entraîne une relation forcée avec Apple qui n’est pas source de satisfaction… Pour la plupart, ce qui apparaît être au départ un partenariat, ressemble vite une situation de servitude (volontaire!).

Le succès des produits d’Apple ne doit pas oter à l’esprit que nombres de développeurs se sentent abusés par le système de Cupertino. Les 3 griefs principaux sont les suivants :

#1 La nature de l’écosystème
#2 Le modèle économique qui impute à chaque vente d’application une commission de 30% pour Apple.
#3 Le problème relatifs aux données de chaque utilisateur, lesquelles transitent chez Apple avant même d’arriver chez l’éditeur de l’application.

Reste qu’à l’heure actuelle, c’est vraisemblablement du côté du vieux continent que les plus grosses initiatives à l’encontre d’Apple sont en cours de gestation. Le journaliste du Guardian à l’origine de cette information explique : « J’ai des relations avec des avocats spécialisés dans les lois relatives à la propriété intellectuelle et antitrust, et beaucoup sont en train de charger leurs armes discrètement afin préparer une action judiciaire auprès de la Commission Européenne anti trust. »

Nul doute qu’Apple est au courant de ce qui se trame. La question est la suivante : va-t-elle revoir son modèle économique dans les mois à venir ou préférera-t-elle battre le fer le moment venu avec les avocats ? Rendez-vous dans plusieurs mois pour le savoir !