La banqueroute de GTAT, le principal fournisseur de saphir d’Apple, continue de faire des remous. On apprend aujourd’hui que le californien aurait demandé au juge en charge de l’affaire de ne pas trop dévoiler les coulisses de l’accord passé avec GTAT, une demande qui vise selon Apple à protéger certains secrets industriels de la concurrence (procédés de laminage du saphir ?). Outre cette demande assez logique, d’autres détails de l’accord émergent à la surface, comme le fait qu’Apple demanderait 50 millions de pénalités à un fournisseur de saphir (pas seulement GTAT) si celui-ci dévoile des informations sur ses procédés de production.

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En marge de ces révélations, il semblerait qu’un autre cadre dirigeant de GTAT, Daniel W. Squiller, directeur exécutif de l’entreprise et gestionnaire de l’usine de MESA, se soit empressé de revendre un gros stock d’action dès le mois de mai. Cet empressement à se débarrasser de l’équivalent de 1,2 millions de dollars d’action semble indiquer que le staff dirigeant de GTAT savait déjà à l’époque que l’iPhone 6 n’intègrerait pas de d’écran en saphir, alors même que le groupe laissait largement planer le doute à ce sujet (un doute qui a permis à l’action de s’envoler au passage).

Entre accords secrets et soupçons de délits d’initiés, le tout sur fond d’un prêt (sans retour) de 400 millions de dollars de la part d’Apple, la faillite de GT Advanced ressemble de plus en plus au feuilleton d’un bon polar financier.