Il n’aura malheureusement pas fallu attendre très longtemps pour qu’après les attentats sanglants de ces derniers jours, des politiques reprennent déjà la main pour imaginer des moyens d’avoir un accès quasi illimité aux données privées des citoyens, sous prétexte bien sûr de lutter contre le terrorisme globalisé. Après Valérie Précresse souhaitant publiquement un « Patriot Act » à la française, c’est au tour du premier ministre britannique David Cameron de demander à ce que les messageries chiffrées de nos smartphones incluent des backdoors afin que les services de renseignements puissent à leur guise y pêcher des informations, des « failles » volontaires qui, incidemment, pourront aussi permettre à des pirates ou des hackers bien informés d’avoir accès aux données de l’utilisateur.

th_david_cameron_0

« Allons-nous autoriser des moyens de communication qui sont tout simplement impossibles à lire ?  » questionne faussement le Ministre rajoutant comme une évidence : « Non, nous ne devons pas » déclare Cameron. Ainsi donc, l’Angleterre pourrait se doter bientôt d’un nouveau train de mesures exceptionnelles, qui auront pour effet, avant même de lutter contre le terrorisme, de fragiliser la sécurité des smartphones et des données privées qui y seront contenues; des mesures pas vraiment dans l’esprit Charlie, même si l’on peut comprendre qu’il faille bien trouver des solutions.

Il reste à voir quelle sera la réaction d’Apple si jamais de telles mesures devaient être mises en place, même si l’on peut supposer à priori que le californien se pliera logiquement aux nouveaux cadres légaux qui pourraient être définis en rajoutant une porte dérobée dans le logiciel de messagerie d’iOS. Apple n’est pas le seul concerné puisque Google et d’autres sont tout aussi visés par ces possibles mesures.