La première usine de fabrication de puces de TSMC aux États-Unis, située en Arizona, a connu d’importants retards. Il aura fallu cinq ans pour que l’usine soit construite et commence à produire des composants, un délai bien plus grand que ce qui était prévu initialement. Actuellement, l’usine fabrique des processeurs plus anciens comme l’A16, une puce toujours utilisée dans d’anciens appareils Apple. Cette situation a suscité quelques réserves : l’usine produira te-elle un jour les composants les plus récents d’Apple ? TSMC vient de rassurer ses investisseurs en promettant que ses prochaines usines américaines (toujours pour la production de puces) seront construites bien plus rapidement. Le fondeur prévoit ainsi de mettre en service une usine de puces 3 nm d’ici 2028 et une autre de 2 nm avant 2030, ce qui réduira l’écart technologique avec les installations de Taïwan.

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Malgré ces annonces, le scepticisme persiste. L’ancien CEO d’Intel, Pat Gelsinger, a critiqué cette initiative, estimant que sans recherche et développement (R&D) sur le sol américain, les États-Unis ne pourront pas prétendre à un véritable leadership dans le domaine des semi-conducteurs. Ce dernier a aussi rappelé que toute la R&D de TSMC reste basée à Taïwan, ce qui limite forcément la valeur stratégique de sa présence manufacturière aux États-Unis. Les retards, la dépendance à la main-d’œuvre étrangère et la production limitée de l’usine d’Arizona soulèvent également des doutes sur l’impact à long terme du projet, et ce même si TSMC affirme vouloir renforcer ses investissements américains.