La Commission européenne annonce sanctionner Apple d’une amende de 500 millions d’euros et Meta de 200 millions d’euros pour violation du Digital Markets Act (DMA). Il s’agit des premières pénalités prononcées dans le cadre de ce règlement européen visant à encadrer les géants du numérique. Ce n’est pas une surprise toutefois, elles étaient attendues.

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Une amende pour Apple en Europe en lien avec le DMA

La Commission européenne a reproché à Apple d’avoir empêché les développeurs d’applications d’informer leurs utilisateurs sur des moyens de paiement alternatifs en dehors de l’App Store. Selon Bruxelles, ces restrictions limitaient la capacité des développeurs à proposer des offres plus avantageuses en dehors de l’écosystème Apple, au détriment des consommateurs.

« Les développeurs doivent pouvoir informer gratuitement leurs clients des offres disponibles en dehors de l’App Store, les y rediriger et leur permettre d’effectuer des achats », a insisté la Commission. Elle exige désormais qu’Apple supprime ces « restrictions techniques et commerciales » et cesse ces pratiques.

Parallèlement, l’exécutif européen a clôturé une autre enquête concernant les applications préinstallées sur iPhone, saluant les « efforts proactifs » d’Apple. Le groupe propose désormais aux utilisateurs plus d’options pour désinstaller ces logiciels par défaut.

Les deux entreprises ont 60 jours pour se mettre en conformité, sous peine de nouvelles sanctions financières. Apple a immédiatement annoncé son intention de faire appel, dénonçant une décision « injuste » qui « nuit à la protection de la vie privée et à la sécurité des utilisateurs ».

Malgré leur montant élevé, ces amendes restent symboliques : elles représentent seulement 0,1 % du chiffre d’affaires annuel des deux groupes, bien en deçà des 10 % théoriquement possibles.

Ces sanctions surviennent dans un contexte tendu entre l’UE et les États-Unis, où les négociations commerciales pourraient complexifier davantage la régulation transatlantique du numérique. Une chose est sûre : Bruxelles envoie un signal clair aux géants de la tech.