Visas H-1B : Apple recommande à ses salariés étrangers de ne pas quitter le territoire américain
L’heure est grave : Apple recommande à une partie de ses employés de ne pas quitter le territoire américain. En cause, des délais inhabituels et surtout imprévisibles pour l’obtention des tampons de visa nécessaires à un retour aux États-Unis, et ce dans un contexte de durcissement des règles migratoires.
Des retards pouvant bloquer le retour aux États-Unis
Selon plusieurs sources concordantes, les équipes juridiques d’Apple, mais aussi de Google et Microsoft, ont averti les salariés titulaires d’un visa de travail qu’un voyage à l’étranger pouvait désormais les empêcher de revenir pendant de longs mois. Les retards pour obtenir un nouveau tampon H-1B pourraient atteindre jusqu’à un an.

Le cabinet Fragomen, qui représente Apple sur ces questions, a directement écrit aux employés concernés : « Compte tenu des évolutions récentes et du risque de délais prolongés et imprévisibles au retour aux États-Unis, nous recommandons fortement aux salariés sans tampon de visa valide d’éviter tout déplacement international pour le moment. Si un voyage ne peut être reporté, les employés doivent prendre contact à l’avance avec l’équipe Immigration d’Apple et Fragomen afin d’évaluer les risques. »
Un climat d’incertitude pour les géants de la tech
Chez Microsoft, un message similaire a été diffusé auprès de certains salariés. Le responsable juridique de l’immigration pour la firme de Redmond a reconnu que « c’est une période anxiogène » pour les salariés bloqués à l’étranger, tout en les invitant à « reconsidérer fortement leurs projets de voyage ».
Un contrôle renforcé depuis décembre 2025
Pour rappel, depuis le 15 décembre 2025, les ambassades américaines doivent procéder à des examens approfondis de la présence en ligne des demandeurs de visa, y compris de leurs proches. Le département d’État assume cette orientation : « Nous privilégions désormais une vérification approfondie de chaque dossier, plutôt que la rapidité de traitement. » Ces mesures s’inscrivent dans une politique migratoire beaucoup plus restrictive, une politique qui avait déjà été critiquée par Apple et son dirigeant Tim Cook.
