Il sont 140 signataires, dont Apple, à avoir signé la même requête officielle destinée au président américain; selon les termes du document paraphé par nombre d’entreprises de technologies américaines, il est demandé à Barak Obama de ne pas autoriser la création de Backdoors dans les logiciels et systèmes informatiques; « Un chiffrement fort est la pierre angulaire de la sécurité d’une économie de l’information moderne » est-il écrit dans ce long texte en forme de supplique pour que les outils permettant la confidentialité des données des utilisateurs ne soient pas dévoyés au nom de la sécurité nationale. Pour Apple il s’agit rien moins que de protéger le chiffrement intégral d’iOS, devenu ces derniers mois un réel argument vis à vis d’une concurrence à la traine sur ce sujet (y compris celle d’Android depuis que Google a reconnu que Hangouts n’était pas chiffré de bout en bout)

President Obama

Malheureusement pour Apple et les autres signataires du texte, le Ministère de la Justice américain considère que l’Etat et ses services doivent pouvoir accéder de façon légale aux données informatiques des utilisateurs même lorsque celles-ci sont chiffrées. Le soucis de cette position, et comme beaucoup l’ont déjà fait déjà remarquer, est qu’une porte dérobée peut aussi être exploitée par des tiers beaucoup moins bienveillants que les services de renseignement américains (si tant est que ces services soient bienveillants…). Il y a cependant une vraie raison d’être optimiste pour les sociétés informatiques US puisque le Congrès s’est déjà déclaré favorable au maintien d’une vraie confidentialité des données chiffrées. La bataille politique semble déjà s’être engagée sur le terrain de la vie privée…