Le ton monte entre Apple et les instances judiciaires américaines; Le NYT nous apprend en effet aujourd’hui que le créateur de l’iPhone s’est en effet déclaré incapable de répondre favorablement à une ordonnance du Département de la Justice américaine (Doj); ce n’est pourtant pas par rébellion qu’Apple ne s’est pas plié à la demande juridique; Apple s’est en effet retrouvé dans l’incapacité de fournir à la justice le contenu de communications iMessage passées entre deux suspects dans une affaire de drogue, et ce pour la simple et bonne raison que ces communications sont chiffrées de bout en bout, sans qu’Apple ne puisse  y accéder d’une façon ou d’une autre. Le californien a quand même pu fournir à la justice américaine certains éléments stockés sur les comptes iCloud des personnes concernées, ce qui aura prouvé sa bonne foi auprès du Doj ainsi que son soucis de ne pas volontairement freiner les opérations de police.

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Cette affaire ne fait que grossir un dossier de contentieux de plus en plus lourd entre la justice US et certaines entreprises de technologies, celles-ci refusant de casser la sécurité de leur système pour faciliter le travail des enquêteurs. Le Doj doit aussi bientôt statuer sur le refus récent de Microsoft de livrer aux autorités le contenus de mails stockés sur un serveur situé en Irlande.

Si l’on peut comprendre les raisons avancées par la justice pour forcer la protection et le chiffrage des systèmes d’exploitation mobiles, la position des entreprises apparaît encore plus logique dans le contexte d’un monde informatique post-Snowden et marqué par l’espionnage massif des populations au nom de la lutte contre le terrorisme.