Après l’échec de son pourvoi en appel dans l’affaire dite des iBooks, Apple n’avait plus qu’une seule carte en main à jouer. Reconnu coupable d’entente illégale et de collusion d’intérêts avec 5 éditeurs de presse afin de faire artificiellement monter les tarifs des livres numériques proposés sur l’iBooks Store, Apple n’a donc plus d’autres choix(et de recours possibles) que d’en appeler à la Cour Suprême américaine. Selon ce que dira la plus haute instance juridique du pays, le californien s’en sortira blanchi ou au contraire devra payer les 450 millions de dollars réclamés en dommages et intérêts.

iBooks iOS 7

Afin de tenter de convaincre les juges de la Cour Suprême, Apple justifie son comportement avec les éditeurs en expliquant que dans un marché en situation de monopole (la vente des livres était tenue à 90% par Amazon avant l’arrivée d’Apple dans le secteur), il n’y avait pas d’autres moyens que le modèle d’agence (où c’est l’éditeur qui fixe le prix de vente) pour parvenir à seulement « exister » sur le marché. Il est d’ailleurs à noter que c’est la première fois dans l’histoire des Etats-Unis que le Doj (Département de la Justice) intercédait aussi rapidement dans une affaire anti-trust où c’est bien le plaignant qui se trouvait en situation de monopole absolu.