Tim Cook a beau lutter de toutes ses forces pour que le système d’exploitation de l’iPhone reste inviolable et n’intègre pas de backdoors officielles, la justice et les politiques américains semblent bien décidés à faire plier les sociétés de high tech soudain devenues à leurs yeux « trop » soucieuses de la vie privée de leurs utilisateurs et clients.

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L’Etat de New York (USA) pourrait bien être le tombeur du chiffrement end-to-end d’iOS, grâce à un simple projet de loi déposé l’an dernier par le député Matthew Titone. Ce projet de loi stipule clairement que tout nouveau mobile vendu à partir du premier janvier 2016 puisse être décrypté et débloqué par le fabricant ou l’opérateur mobile. Tout fabricant qui ne respecterait pas cette loi serait alors comptable d’une amende de 2500 dollars par smartphone vendu. Le contenu de la loi en instance de vote est très clair concernant iOS 8/9 et les versions récentes d’Android : si le respect de la vie privée est loué, c’est pour dans un souffle considérer que les techniques mises en place pour garantir cette confidentialité sont « un frein considérable » aux décisions de justice et peuvent interdire l’accès à des preuves. Une fois de plus iOS est accusé d' »encourager les criminels à agir en toute impunité« ; pas moins.

La loi doit être encore votée par l’assemblée de l’Etat de New-York et les journalistes sur place estiment que le résultat de ce vote est loin d’être acquis, dans un sens comme dans l’autre. Gageons que Tim Cook se fera de nouveau entendre sur cette question, histoire aussi de faire pression sur certains députés qui seraient tentés par un durcissement de la législation actuelle…