Malgré une opinion publique globalement défavorable à son choix de ne pas débloquer l’iPhone du tueur de San Bernadino, Apple est bien décidé à se battre becs et ongles contre le FBI (et le gouvernement américain). Le californien souhaite désormais que le débat soit porté devant le Congrès américain, une façon aussi d’éviter que les opérations de déblocage restent dans le cadre du All Writs Act, une loi datant de 1789 qui permet de passer outre la décision d’un juge. Si le Congrès se saisissait de ce dossier brûlant, il faudrait alors plusieurs mois avant d’obtenir une réponse finale…qui pourrait bien ne pas du tout aller dans le sens des intérêts d’Apple.

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Apple aurait aussi gardé sous le coude un autre angle de défense, considéré comme « très solide » par quelques experts juridiques américains. Le californien invoquerait le premier amendement de la Constitution américaine qui porte sur la liberté de parole et de conscience. Aussi étrange que cela puisse paraître, le code iOS pourrait être défendu comme un mode d’expression, une « parole » donc, ce qui permettrait à Apple de refuser de signer sous la contrainte un nouvelle version mise à jour d’iOS, au nom même de la protection du premier amendement. Les avocats d’Apple seraient déjà fin prêts à utiliser l’argument du premier amendement devant une cour, ce qui expliquerait son empressement à porter l’affaire en justice.