La Chine s’adapte à l’ère du tout mobile…à sa manière. Le 1er juillet prochain, un nouveau cadre législatif obligera les éditeurs de jeux mobiles à soumettre leurs applications à la SAPPRFT (State Administration of Press, Publication, Radio, Film and Television) avant même d’en passer par les fourches caudines de l’App Store ou du Google Play Store. La procédure de validation est relativement complexe et pourrait obliger nombre de petits développeurs indépendants (qui composent la grande majorité des développeurs iOS) à débourser entre 2000 et 5000 dollars pour se faire aider par des sociétés spécialisées.

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Ce contrôle d’état beaucoup plus serré est aussi rétroactif : tous les jeux de l’App Store chinois devront avoir le feu vert du SAPPRFT d’ici le 1er octobre; la rétroactivité ne s’appliquerait dans un premier temps qu’aux seuls développeurs chinois. L’objectif de ces mesures est bien sûr d’appliquer une forme de censure visant « les contenus socialement et politiquement sensibles« , la Chine restant sur le plan politique une dictature plus ou moins »soft » malgré sa conversion à l’économie de marché.

Le passage obligatoire sous l’oeil inquisiteur du SAPPRFT devrait considérablement augmenter la durée de validation d’une application puisque l’on parle d’un minimum de 18 jours d’attente avant le feu vert, à quoi il faudra rajouter les 1 à 2 jours de validation des lutins de l’App Store.