26 septembre 1997 : Steve Jobs annonce des pertes de 161 millions de dollars pour Apple
Parfois, il est bon de se retourner sur le passé pour mieux juger du présent; le 26 septembre 1997, c’est un Steve Jobs en reconquête qui annonce une mauvaise nouvelle : Apple affiche des pertes de 161 millions de dollars, pour le seul trimestre écoulé. Le co-fondateur d’Apple assure alors l’intérim au poste de CEO et son retour aux manettes doit effacer l’ardoise colossale laissée par son prédécesseur, Gil Amelio. Les 161 millions de dollars de pertes sont dus principalement au rachat de la licence MacOS à Power Computing; Steve Jobs ne veut plus entendre parler des clones officiels de Mac (encore une brillante idée d’Amélio) et a proposé 75 millions de dollars à Power Computing pour racheter la licence d’exploitation.
Steve Jobs en 1997
La fin des clones n’est pas la seule raison permettant d’expliquer les pertes d’Apple; car malgré le succès de MacOS 8, les Mac se vendent mal et Apple végète à 3,4% de parts de marché. 5 ans auparavant pourtant, Apple était encore à 12% de Pdm aux Etats-Unis. Mais voilà, l’arrivée de Windows 95 a propulsé le PC dans la stratosphère et Microsoft est pratiquement dans une situation de monopole absolu. Les éditeurs commencent à fuir le Mac et de nombreux analystes ont déjà annoncé la fin programmée de l’une des entreprises américaines les plus emblématiques. Ce qu’ils ne savent pas encore, c’est que le Steve Jobs de 97 n’est pas celui qui a quitté Apple en 85. Jobs est désormais un dirigeant d’entreprise stratège et rusé, qui a déjà un plan à long terme suite au rachat de Next par Apple. A partir de cette date, Apple va rentrer dans une décennie flamboyante, avec pour point de départ l’iMac et comme « apex » la présentation du tout premier iPhone…10 ans plus tard.
Le rachat de Next (fondé par Jobs) par Apple est l’un des plus gros « coup » de Jobs; le système d’exploitation du cube noir va servir de base à un certain … OS X, un OS que l’on retrouvera ensuite dans l’iPhone sous le nom d’iPhone OS puis d’iOS.
Et 19 ans plus tard ? Les repères ne sont plus les mêmes : les experts se battent sur le nombre d’iPhone 7 qu’Apple a bien pu vendre, sachant que cela se comptera de toutes façons en dizaines de millions d’unités. Le Mac est à 8% de parts de marché dans le monde, à 13% aux Etats-Unis et les bénéfices seuls atteignent plusieurs milliards de dollars…par trimestre. La moindre variation négative de quelques chiffres au bas d’un tableau fait plonger l’action AAPL, alors que ces même résultats auraient été considérés comme de la pure science-fiction par les experts des années 90. Apple n’est plus en danger, n’a plus besoin de Microsoft pour exister, mais les sceptiques, les tenants du « Apple is Doomed » (Apple est foutu) n’ont jamais été aussi nombreux…Comme quoi, certaines choses ne changent jamais…
le vrai probleme de apple est que steve nest plus la mon amie
Et maintenant on attend un commentaire de @HollyvierSsjblue
LOL
Tres bon article
Et vous oubliez une partie de l’histoire, celle ou un certain Bill Gates renfloue Apple a hauteur de 150 millions de Dollars et qui évite ainsi la faillite a Apple via Steve Jobs qui vient gratter la porte de Microsoft en leur proposent un deal sur un procès qu’ils veulent leur attenté.
Ce qui n’empêchera pas celui-ci d’aller crasher dans la soupe plus tard…
Comme quoi on ne se souvient que de se qui nous arrange…
Les 150 millions de dollars de la part de la firme de Redmond étaient sous forme d’un achat d’actions, ce n’était pas un don. En retour Apple devait aussi développer JAVA sous mac OS X en plus de ne pas faire un procès qui aurait pu couter très cher.
Ce n’est absolument pas le « don » de 150 millions de dollars de Microsoft qui a permis à Apple d’éviter la faillite. Je sais bien que c’est une légende urbaine qui court vite (et qui fait plaisir visiblement à certains); mais ce n’est tout simplement pas la réalité. Sans les décisions stratégiques de Jobs à partir de 97, Apple était mort oui; mais les 150 millions sont une goutte d’eau dans l’océan des soucis d’Apple à cette époque.
Ah.. où j’ai dis que c’était un « don »? Et en quoi c’est une légende urbaine?
Comme dis je trouve ça très mesquin de demander de l’aide a une entreprise puis de lui crasher dessus quelque année plus tard.
On sait tous très bien que bill gares à inventé Windows et l’ordinateur sans copié sur Personne ;—))
effectivement ce n etait pas un don mais un accord .Apple voulait emmener MS devant les tribunaux pour abus de position dominante.Apple aurait gagné mais l histoire aurait pris enormement de temps et d argent
Bonjour Gnou,
ton commentaire est légèrement « trollant ».
Faux. Ce commentaire c’est omettre la quasi « obligation » par Microsoft d’aider Apple afin d’éviter les très coûteuses enquêtes et contraintes en cas de monopole (même aux USA), sans parler des procès qu’auraient pu intenter Apple pour survivre en utilisant les « vols » d’idées réalisés par Microsoft. Cela aurait sans doute valu une facture plus importante que les $150mio d’achat d’actions. A l’époque où Microsoft écrasait chaque domaine d’application IT dans lequel elle s’investissait, Bill Gates aura eu l’intelligence et le savoir-faire pour laisser vivre, voir même aider au développement, les alternatives aux produits MS.