Si l’acte fondateur d’Apple est bien fixé au premier avril 1976, on oublie trop souvent que l’intronisation d’Apple Computer Co. dans la liste officielle des entreprises américaines a eu lieu presqu’un an plus tard jour pour jour, le 3 janvier 1977 exactement. Car avant cette date, Apple manquait cruellement de fonds propres, des fonds qui lui seront apportés au mois de novembre 1976 par un certain Mike Markkula, un riche investisseur dont la fortune provenait de stock-options récupérés de ses passages chez Intel et Fairchild Semiconductor. Markkula est alors totalement fasciné par les propos et la vision de Steve Jobs sur l’informatique personnelle, ce qui le décide à mettre sur la table 92000 dollars pour soutenir la startup naissante.

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Steve Jobs tenant fièrement un gros chèque que venait de lui remettre Mike Markkula; ce dernier sera le premier gros investisseur d’Apple, sans qui rien n’aurait pu réellement commencer…

A peine 4 mois plus tard, le 3 janvier 1977 donc, Apple Computer Co. est une entité officielle, avec cette fois plus de 5 millions dans les caisses. Les co-fondateurs sont Steve Jobs et Steve Wozniak, mais l’on note alors l’absence de Ron Wayne, qui était pourtant de l’aventure un an plus tôt. Mais voilà, entre temps, Ron Wayne a pris peur et s’est désengagé du projet juste avant la signature finale, revendant ses parts dans Apple pour seulement 800 petits dollars (on a depuis calculé que si Wayne avait gardé ses parts, il serait aujourd’hui multi-millionaire). Un mois plus tard après cette acte de naissance, Michael Scott, un ancien collègue de travail de Markkula chez Fairchild Semiconductor, est nommé premier PDG d’Apple, Jobs et Wozniak n’ayant pas les compétences requises pour tenir ce rôle , sans compter le manque de stature alors qu’il s’agit de rassurer rapidement de nombreux partenaires et investisseurs potentiels…

Cette même année 1977, Apple allait dévoiler l’ordinateur qui ferait de la société californienne la tête de proue de la révolution informatique à venir : l’Apple II. Mais ça, c’est déjà une autre histoire…