Apple ainsi que de nombreuses sociétés de la Silicon Valley (Google, Microsoft, Netflix, Facebook, Twitter, etc…) ne s’opposeront pas au second décret anti-migrants signés par Trump, un décret qui vise toujours 6 pays « musulmans »  (Iran, Somalie, Soudan, Libye, Syrie, et Yemen) mais n’interdit plus de séjour les visiteurs étrangers munis d’un Visa ou d’une carte verte. Ainsi, aucune des grosses sociétés high-tech américaine n’est présente sur l’amicus curiae de la Cour Fédérale d’Hawaii qui vient de décider de bloquer ce second décret.

Ces prises de position, assez logiques au regard de ce que demandaient ces sociétés (soit la possibilité d’accueillir leurs salariés étrangers forcément munis d’un Visa de travail) tranchent avec le mur d’opposition qu’avait suscité un premier décret anti-migrants ultra-radical, qui bloquait à la frontière jusqu’aux individus pourtant munis d’un Visa. La position de neutralité aujourd’hui assumée par Apple démontre en creux que l’opposition au premier décret était avant tout pragmatique et basée sur des questions de droit (le décret était anti-constitutionnel selon l’ensemble des analystes juridiques interrogés).